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c1'aftaires. Ils ne peuvent etre choisis tomme les uns ' pir le
suffrage du peuple ou de ses repres(;!ntans ; ils ne doivent
' pas etre abandonnes 'comme' les autres a l'exercice libre de
leur industrie , sans aucune surveillance , sans formalite pre–
lirhi naire , qui constate et 1eurs talens et leurs
l~mieres,
et
leur morale scrupuleuse.
Voila, dis-je, meme dans le regime le .m9ins reglemen•
taire, des genres de
trav~nx
dont la loi doit £xer le mode
que le magistrat ne peut perdre de vue , et dont il est
absol.ument necessaire de soumettre l'apprentissage et la pra–
tique ulc€rieure
a
des formes de police invariaoles autant
. que severes.
.
En parlant des boulangers ou des marchands .de, farine et
de ble , je n'ai ,pas pretendu decider affirmativement que
le legislateur soit tenu de faire flechir encore
a
leur egard
les grandes maximes de la liberte
inde6r.ie.Cerce ques):ion
t~ent
a.
plusieurs autres ; elle ne me paroit pas avoir ete
suffisamment debattue. Aussi ne fois-je qu'enoncer un dciute
' et ce n'est p;is, ici le lieu de le resoudre.
Mais ceux qui veulent exercer quelques-unes de ces
professions ' seront-ils 'done tenus
a
faire toujours !es memes
avances? Pour que cela ne
fUt
pas souverainement inique,
ii
faudroit que cefa ffit indispensable; or , ii n'en est rien.
Assur.ez-vous de leur probite , de leur capacite; surveillez
-leurs operations; vous le pouvez facilemenc et a peu de
frais; mais voila tout. Quand vous dirigerez, messieurs,
les regards du magistrat sur quelque genre d'industr\e , ce
-sera, non pour en g.ener l'exercice, mais pour en preve.nir
les fraudes et les _contraventions. Comme vous n'avez que
cet objet en vue, vous vous en tiendrez aux moyens qu'il
Clxige ' et vous ne l.aisserez pds subsister des reglemcns p<lr
lesquels on pretend obyier/a certains abus , mais qui reelle·
'1lent en produisent une foule d'intolcrabies.
-Si
vous
n'ad01et~z
aux emplois
civils
que des
homme~
Mm
z