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de le devenir. La juridiction d'une
femll)e
respectable
n'en est pa9 pour cela
moin~
etendue ; au contraire , son
epoux l'honore autant qu'il la cherit:
il
la conspire clans
les occasions les · .Plus difficiles; ses enfans om pour elle
la
soumission
la plus rendre et la plus
religieuse ; ·elle
maintient la paix parmi ses proches et 'es voisins: le jeune
homme vient lui demander une compagne qui lui ressemble;
€Ile verse autour d'elle les avis les plus salutaires avec !es
aumones et les consolations. Aussi, en interdisant aux fem–
mes l'entree des assemblees publiques, o1t leur 'presence
occ,asionneroit des desordres de pl us d'un genr'e ; en !es
les ecart
'fies fonctions poli<ique;8ui ne leur conviennent
!Klus aucun rapport, je regrette beaucoup qu'on ne !es ait
poiqt adrnises au conseil de famille , dont elles me paroissent
<levoir etre l'ame, et que !'on n'ai t pas saisi cette occasioR
pour et.iblir les differences qui doivent distinguer les citoyens
des citoyennes, dans Un ordre de choses COf)forznes
a
I'
ad–
mirable plan de
I'
auteur de l'univers. Pardon , messieurs,
si
je sors ici de mon rnjet ; je me hate d'y rentrer eri
~onclnant
que
!'education des. jeunes
fill~s
doit eti'e or–
donnee pour en faire des femmes telles que
je
viens de
.Jes peindre , non telles que les imaginent des phlloso–
phes egarcs par un interet qui
fait
rnuvent perdre
f'e~
quilibre
a
la raison la plus sure. La vie interieure est
la veritable destination des
femme~
;
ii
est done
conve•'
nable de les elever dans Jei; habitudes qui doivent faire
I
leur bonheur · et leur gloire ;
et peut-etre
seroir-il
a.
desirer qu'elles ne 'ortissent jamais
de
sous la garde de
leu.lT-mere ;
je
ne demande cepen<!lant pas la suppression de toute
maison d'educacion publique pour elles; mais comme
c~s
.maisons ne peuvent plus etre
tenues que par des asso·
ciations libres ' je voudrois qu'on en confiat le succes
a
la
seu,Ie industrie.
II
suffiroit p'ailleurs de conserver Jes ecoles
'1e.
kct1'1re ,
d'ecritwre et
d'aritb~etique
'lui
e.1i&tent
p4>ur