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Cette
culture devenant
libre
'en France ;
lt
.negociant eiranger aura toujours la crainte de
trouver chez notts une surabondance de mar–
chandis~s,
et d'avoir
a
soutenir la concurrence·
,<l'une denree
indigene,
qt1-i
sera
trois fois
moindre. Au contraire, il sera sur
de
vendre
a
une regie qui aura des
approvisionnem~ns
a
faire' qui pourra
m~me
aller chercher le
tah~c
chet
lui,
et supporter les avances que
nt
pourroit
fourn~r
un particulier.
Depuis
1777,
epoque
a
laquelle l'Angleterre s'est detachee
de
la
pltts riche
de ses colonies'
la regie
frans:ais.en'a achete des rabacs qu'aux
Ameri–
cains ; ils ont
ete
transpones' soit
pa~
le1irs
vaisseaux, soit par les notres....
La
cessa–
tion
d~
la culture en A,merique , n'est pas la _
seule perre que
ta
culture propagee en France
11ot1s occasionnel"oit. On sait
q~e
le tabac de
la
regie est recherche par les etrangers' par la
maniere dont il est prepare: on sait que cette
exportation nous produit un
benefice
de 4
millions par an ; comment Te conserver,
si
nous
n'avons
plus pour
matiere premiere qrre
1
du tabac indigene de mauvaise qualite .••
J'ajoute que la culture d'u tal>ac seroit ilui–
sible
a
l'agriculture en
general,
et contrairc
·.3
l'interet
des
provinces
exemptes.
Comme11t