I
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1orsque ces prix soot connus, tJlle regle de trois' cette,
reg le qu'un· ecolillt cJe !wit ans fait en
Se
JOllant,
VOU$
d01'JO'C
ce fameuX resultlH.
Le flrix de
I'
o.r
e~
de !'argent depiend de leur valeur.
et cetre valeur de leur raren!
et
de !euv besoin. Quand'
Montesquieu a <lit que l'or etoic commun l'orsque l'ar–
l\€nt etoit rare' et qu'il ecoit rare lorsque !'argent etoit
cot1:111;nrn ( 1);
il a ·avance une propositio(;I en
i~rement
.fausse; et
Graumann
a eu tort de citer
Ct·t
adage comme
une ~·egle
generale. Les circoustances clans
lesquelles
nous nous rrouvons', prouvem asse2 que l'argenr peut
fare rare sans que !'or soir cbmm\m. On pourroit relevei;
·beaucoup d'autres erreurs
~le
cette nat·ure dans !es au–
teurs qni
Ot\I:
traite cetre maciere : mais je ne dais
don.ner ici que des elemens qu'expliquera facilement
le professeur le plus
~rdinaire,
et que
comprenaro~1t
non moins facilement Jes discipks plus mediocrement
artentifs.
Le
prix'
Je
l'or et de !'argent depend de causes
t<res–
simples, les unes
nawri~lles,
!es aurre
0
s
sp~culatives.
Lorsque Jes mii\es d'or et d'argent ne sont pas· abon–
clantes,
ii
ya moins d'or n d'<:rgenc; alors ;rnssi J'or
~t
l'ar- ·
'. •gent devie1inent pl us chers par la n?etne raison que, daas
une an nee sterile,
le
bled, le vin augmen.tent de prix,
Lorsque Jes mines d'or et cl'arcrent sol1t
profond.es,que ·
les fra\s d'<:xt"raction et de punfip rwn sont ajot11es au
prix de lti valeur
orcli!1~lre
, alors encore l'_or et l'ar-
\I)
Esprif des loix,
liv.
:i,
chap. 9.
,I,