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1~6
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ont p}'ofite de cette ciroonstance- pour accaparer beaucoup
de louis. En effet, clans le Languedo,c, en AlsaQe, en
Lorraine, dans Jes rrois
evech~s
, etc. des juifs et d'autres
m emes que des circoncis achetoient Jes louis
a
z
et 4
s~us
d'agio; on conc;oit combien a
du
etre considerable
I~
benefice de ces accaparemens, sur-tout -avec !'attention
de n'acheter quy les louis les plus pesans. On a dit
aussi qu'un grand
bene~ce
avoit cte facile
a
celui qui
tenoit
a
.sa disposition Jes <;.aisses publiqt:Jes et Sur-tout
celles
a
papier; rien n'est moins impossible; mais ce
n'est pas la la question.
'·
Au reste, -cette belle esperance de 3
S'
a
36 millions
se vit reduite tres-sensiblement : on n'avoic pas calcule
sur une soustractior;i; on n'avoit pas pense q.u'il falloit
decider sur quel pied les directeurs eompteroient du
titre commun de ces louis; on ignoroit legalement ce
titre ; on n'av0it pas encore fait d'essais authentiques
pour le constacer , et la declaration etoit deja
a
l'en–
registrement; lorsqu'on sentit la necessite de reparer.
'cet oubli. •
Le miaistre crut devoir charger de cette commission
le premier president et le procureur-general de la cour
des monrioies , en leur5 qualites de commiss·aires du
conpeil d'etat en
l'h6tel des monnoies de Paris ; it
leur
fit
expedier Jes lettres pour
y
proceder: le premier
president avoit des engagemens qui l'appeloient
a
sa
terre de Tanlay;
ii
partit. Ce depart qui retardoit Jes
operations trc':s-urgcntes,
determin~
le i;ninistre (
1)
a
( 1)
Quand je dis le min!stre, je sous-entends au
m,.u
du roi.