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billets
a
vue, ces
billets ont été
plus recher–
.chés
meme
que l'argent. Mais des que noui
l'avons vu obtenir du gouvernement des
titres
d'infidéhté , s;ous
le
nom
d'arrets
de
surséance, la confiance s' · st ébranlée, l'argent
s'est resserré,
et les
billets ont
perdu leur
crédit. L'c.rgent étoit
déja
tellement rare ,
. avant que les assignats· fussent dé<Zrétés, que
les
billets
de caisse perdoient
jusqu'a
cinq
et six pour cent.
C€
n'étoient done pas alors
les assignats qui chassoient l'argent. Au con–
traire, ils Pont rappelé,
a
leur apparit
ion
par un mouvement de confiance.
~~
->~
La rareté da !'argent tient done
a
des
circonstances
étranger~s
qui frapp<uoient tout
autre expédient que les assignats, et auxquelles
les assignats sont de toutes les mesures celle
qui est le
plus capable
de
résister.
Les
sourdes
manreuvres
~
les troubles publics, les terreurs
paniques, les délais du trésor dans ses paiemens,
et
l'anéantissement des affaires qui en est
la
suite, voila la premiere caust? de la disparition
de
l'or, de la rareté du nurnéraire. Détruira–
t-on cette cause' en
s'an
etant
dans le verse–
ment
des assignats?
-N'est-il
pas clair , au
contra~re,
qu'en attendant l'entier retour
de
la confiance, les assignats sont le seul moyen