[ 83
J
se réveilleront plus nombreux et plus pressans
que jamais; et le plus impérieux de tous,
celui de s'agiter quand on craint , de se.
'plaindre quand on souffre , éclatera par-tout
avec violence. Que ferons-nous alors ,
~i
nous
n'y
pourvoyons des-a-présent
?
Nous
verrons
rena1tre et se
multipEer
toute5 nos
miseres ;
elles nous investiront
a-la-fois'
et
seront peut-étre irrémédiables. Que ferons–
nous alors, vous dis-je? N'aurons-nous pas
épuisé tous 1 s expédiens dont nous avons pu
nous aviser dans notre détresse, pour pousser
lfl tems
?
Nous avons exigé une contribution
patriotique; de libres et nombreuses offrandes
nous ont été préseritées ; vaisselle , .bijoux,
tout est venu
a
notre
secours ;
tout s'est
englouti: la nation s'est appauvrie, et le
tn~sor
n'en est pas plus riche.
;~
)~
Je frémis quand je pense, qu'avant deux
mois nous touchons
a
la fin de nos assignats.
Une fois consommés, qu'avons,,.nous ensuite
pour nous soutenir? Rien. Je vois déja le
ministre des finances venir dolemment
nou~
présenter un nouveau certifi'"'at de notre ruine,
et nous proposer ce qui ne
pourra
pas meme
nous
sauvcr, au prix de
la
honte, des éter–
nelles suspensions, des attermoiemens indé--:
F
2