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~•
Et
€e1·tes,
c'est le sesoin universel d\1n
instrument d'échang<t et de travail qui
se
fait sentir; c'est le besoin d'assignats pour
l'homme d'affaires; e"est
le besoin d'argent
monnoyé pour celui qui vit de monnoie et
ne connoit qu'elle. Tous s<: plaignent; mais
la
classe mal-aisée
et
si
intéres-sante
pousse
des cris plus vifs, parce que ses besoins sont
plus poignans , et ses passions plus
impé–
tueuses. C'est done cette
cla~se
qu'il s'agit
incessamm€nt de secourir. Le premier vcrse–
ment des assignats ne
lui
a
pas
encore fait
sentir
ses
bienfaits.
~,
,, Que condure de
la.
?
C'
est
que nos
assignats établis pour la partie
~péculante
de
la société, ne suffisent pas, et qu'il en faut
aussi pour la partie travaíllante. I1 faut
que
notre
ressource pécuniaire entre dans
les
limites de ses besoins. I1
faut . qu'une série
d'assignats puisse conduire
de la
somme
de
deux cens
livres
a
la somme d'un
louis ;
comme on descend d'un louis , par une série
d'especes '
a
la
derniere piece de
monnoie~
Alors
la difficulté ne consi5tera plus
qu'a
échanger un
assignat
d'un
louis
contre des
especes ; c'est -
a-
clire qu'elle sera presqtte
nulle.
»