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i
·57
)
sai~i
Clans
PhotPl-dc-ville;
le
Slellr
Bremond
dans
un
corps-de-garde. Plus
recemment en•
core~
un ma lheureux citoyen qui recevoit
les dcrniers soupirs de sa frmme cxpirante,
vient
d'etre 2rrache
du lit de la rport de son
cpouse' des bras de ses enfans' de
l'asyle
inviu·
lable du malheur "·
"Void,
ccrit-on de Jtla1seillc,
le moment qu'on a
•hoisi pour executer
un
decret rendu depuis rrois
mois
contre
le sicur R
ainaud,
fabriquant de
chandelles,
citoyen
donticilie'
et qui nc cherchoit point
a
prendrt!
la fuite. Sa
1
femme,
accou~hee
depuis
peu
de jours,
.ftoit ntteinte
d'une
fievre
mo rte Ile : :.
vant bier ,
elle
. fut administree; on
fit
sortir
ses enf
MS
de leur pension,
·pour qu'elle p(n les
\'Oir
encore
une fois avant de
moqrir.
C'cst
d~ms
Ja
n
uit
qui a sui ri cc
jour de douleur qu'on
a
for_cc
le domicile
du sieur
Rainaud. Ce
n'est
pas
tout;
l.cGbar
bares, aprcs s'y
Ctre
introduits
a.vec
la
ruse des
renards,
s'y
sont
conduits
comme des tigres....
Qud..
ques soldats
ctoient
loges
chez le sieur Rainaud:
a
deux
bcures
du
matin
J
deux
autres
soldats
ont ete
frapper
as-a
pone'
a
coup redoubles :
ils fdgnoient <i'appeler
lcu-rs
cannrad~s
au service.
Un
domcsti:p.reest
descendu
pour _leu.r
ouv1ir
Ja
porte : aussi-t6t plusieurs
cava1iers
de marec·haussee
~
des soldats de
taus
les
regimens ,
ct
plusieurs
officiers de la
garde bourgeoise , sont eni
tres
pr~ipitarument;
le, appartemens ont
cte
assaillis ;
et
com.meon Jes a
pri~s
de respecter celui qui ne ren.
fermoit
qu·~ne f~q.uue
mcwrame:
·c'cst par
'duI
lamemc,