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J.
morale '
apres
avoir été si
long-teros
victime
de c.kux
qui la
viole:rent
?
Que ~es politique~
vnlgaires : q,ui fon-t passer avant la justice
ce
que -darts
let~rs
étrpites ·
combinaísons ,
ils
osent.
appeller
l'utilité publiq:ue;
que-
ces
poli–
tiques. nous disent
du
mo.ins quel intéret peut
~olorer
cett~
viobtion
de la probité nationaie.
. Qu'apprendyons-nous par _la
hont'eu~e
inq1~isi–
tion des
lettres
?
de viles.
et
sales
intrigues ,
des
anecdotes ' s~andalemes ,
de
méprisables
·
frivoli,tés. Croit-on que les complots circulent
par
les
courriers
ordinaires
?
Croit-on
meme ·
(
que les nouvelles politique.s
de quel_que'
impor--
' t ance
páss ~nt
par cette
voie
?
Quelle
grande
ambassade , quel homme chargé
d'une
négocia-
tion délicate , ne
correspond pas
directeme,.....nt,
. et
ne
.sait
pas ·é·chapper
Á
l'espiorinage
de
la
poste aux
lettres
.?
C'est done
san~
aucune
utilité qu'on violerni~ les
se:;::rets
des
famill'es ,
le commerce des
abs·ens,
les confidences
de
t'amitié, la confiance
entre
les
homm,es. Un
procédé si coupable rt'auroit
pas .
meme
uiie
,excuse, et
l'on
diroit
de
nous
dans
l'Europe:
·€n
f
rance,
sous
le prétexte de la
súreté
publi- ·
gue ,
_on
prive
le.s
chóyeris .
de
tout
droit
cle
propriété sur .le? lettres qui son.t ' les produc–
tions dtL
coeur et
le
trésor de la
confiance~.
'
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z
l,
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