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Que
(y
élénoncerois le projet indírectement
exprimé dans
les
lettres de suspension de faire
députer la nation proven<;ale aux états-géné–
raux, sans lui accorder une assemblée géné–
rale des trois ordres; projet ennemi de notre
constitution ; qui, présenté
par M.
de la
f
are
~t
par les autres consuls d'Aix dans l'assem–
blée générale de la plus importante viguerie
de la province, n' eut le suffrage que de
ceux
qui
le proposo~ent.
Que
la,
je
dirois : vous prétendez ( et' le
gouvernement admet cette prétention )
etre
un
co-état'
et non
un
éta•t
subalterne : soyez
conséqucnt; il vous importe de
l'ctre;
car
les
pri
-iI
ges , quoiqu'exécrables contre les na•
tions,
sont t,tiles
contre
le
despotisme minis–
t
' riel.
Conscrvez
done
soigneusement vos
pri–
vileges aussi
long -
tems
que
la France n'aura
pas une constitution une, homogt ne , stable
et
permanente, contre laquelle il sera de l'in–
tér"t de tous d'é~ha.ngcr les prétenticns et les
droits
loc,rnx .
Or, un co-état ne peút
pas dé–
puter par districts comme les provinces qui ne
sont séparées des autres· que p<ir d€ simples
dívisiorrs
geographiques :
Fétat de Provence,
qui n'a pour roi que 1-e comte de Provenc;e,
n~
.doit porter dans la grande assemblée
,.:fes