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( 108 )

Que

(y

élénoncerois le projet indírectement

exprimé dans

les

lettres de suspension de faire

députer la nation proven<;ale aux états-géné–

raux, sans lui accorder une assemblée géné–

rale des trois ordres; projet ennemi de notre

constitution ; qui, présenté

par M.

de la

f

are

~t

par les autres consuls d'Aix dans l'assem–

blée générale de la plus importante viguerie

de la province, n' eut le suffrage que de

ceux

qui

le proposo~ent.

Que

la,

je

dirois : vous prétendez ( et' le

gouvernement admet cette prétention )

etre

un

co-état'

et non

un

éta•t

subalterne : soyez

conséqucnt; il vous importe de

l'ctre;

car

les

pri

-iI

ges , quoiqu'exécrables contre les na•

tions,

sont t,tiles

contre

le

despotisme minis–

t

' riel.

Conscrvez

done

soigneusement vos

pri–

vileges aussi

long -

tems

que

la France n'aura

pas une constitution une, homogt ne , stable

et

permanente, contre laquelle il sera de l'in–

tér"t de tous d'é~ha.ngcr les prétenticns et les

droits

loc,rnx .

Or, un co-état ne peút

pas dé–

puter par districts comme les provinces qui ne

sont séparées des autres· que p<ir d€ simples

dívisiorrs

geographiques :

Fétat de Provence,

qui n'a pour roi que 1-e comte de Provenc;e,

n~

.doit porter dans la grande assemblée

,.:fes