ACTE I,
SCENE
l.
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De sa famille.auguste , en-ces li0ux-prisornijere,
Le cíe! a par mes soin~ c0nsolé la misere. _. ·
Pour le vr,ai Dieu, 'Monteze a quitté ses faux dieux;.
Ltú-me,me de sa fi1le a dessillé les yeux.
De tout ce nouveau monde 4Jzire est le
f
º<ilele
~
l -
Les peuples incertains fixent les
yeux
sur_elle :
Son creur aux Castillans·va-dúnner tous
l~~
creurs;
L'
Amérique
a
genoux adoptera nos mceurs;
La _'foi· doit
y
jeter ses racines profondes ;_
Votre hymen est ,l,e nreud·c1ui j0indra les deux mondes.
Ces feroces humains, qui détestent nos Jois,
Voyant entre vos bras la fille de leurs rois ,
Vont d'un esprit moins ·fier, et d'm.1creur, plus facile,
Sous votr~ joug heureux baisser un front docile;
Et
je verrai, mgn fils, grl-lce
a
ces cl.oux liens,
Tous les creurs d(fsormais espagnols et chrétiens.
~
Monteze vient ici. Mon fils, allez m'-attendre
Aux
autels' ou sa fille avec lui va se rendre•
. SCENE II.
ALVAREZ,
MONTEZE.
ALVAREZ.
, EH
bien! votre sagesse et votre autorüé ·
O.nt<l'
Alzire en effet fl échi
1a
vol@té ?
MONTEZE.
Pere des mé:.lheureux , pardonne si ma fille -,
Dont Gusman détruisit l?ein·pire et la famille,
Semble éprouver encore un reste de terreur,
Et d'un pas chancelant marche vers son vainqueur.
Les nreuds qui von t unir l'Europe et ma patrie,
Out r évolté .ma fille en ces·climats nourrie;