ACTE I
SCENE
l.
'
-
'
Un ~eune Áméricain, fos yeux baignés'd.e larmes,
Au lien de m~ frapper, eµ1brassa mes genoux.
«
Alvarez., me élit-,il, Alvarcz, est-ce ~ous? ·
,«
Vivez, votrd vertu nous est trop ll(k essafre
=
<<
Vivez, au malheureux serve.z long.-te1nps de pere;
«
Qu'un peuple d.e tyrans,.qui veut nous lmchainer
.¡
c Du moins par cet exemple apprenne
a
pa.rdonner !
e, Allez, l;i grandeur d'aime, est ici le partage .
ce Du peuple infortuné qu'il.s.ont noxnmé sauvage-. ;,.
Eh bien! vous gén~issez.:.je sens qu'a ce récít
Votre creur, malg1;é'y,'ous, s'émeut et
s
1
adoucít. ·
L'humanité vous parle,.ainsi que·votre pere.
·Ah! si la €ruauté vous était toujours chere ,
De quel front auj'ourd;hui po'urriez-vous vous.offrir ·
.Au vertueux objet qu
1
i,l vous faut attendrir", ·
.A la fille d·es rois de ces tristes contrées,
Qu'a vos sanglarl~es mains la fortune a livrées?
Prétendez-vous·, ~ori.fils, ciment~r ces liens
Par le sang répa
1
ndu ae· ses concitoye1ú? ·
Ou
bien atten~ez..:vous que ses cris et .ses la:rmes
De vos séveres·maios fasse·nt t0mber les armes?
GUS.MAN.
Eh bien! tous t'oi'.donnez,, je brise I'eurs líens:
J'y
c·onse1~s; mais songez qu'il faut qu'ils soient chré'tieüs.
Ainsi le·véut la loi : quitter l'idolatrie
'
Est un titre ~n ces lieux·pour :rµéritcr la vi.e :· ·
A la r~1rgion gagnons-fos
a
ce prix :
1
ComnÍandons
aux
creurs m~'nie, et forg_ons les esI?rits.
De la nécessité
le
pouvoir invincible
Traine aux p'ieds de-s autels ui.1 c'Olrrage·inflexihle·.
Je v,eux <4ue e-es mortels, ·esd'aves
1
i!le·ma·loi,,
Tremblent
sous.un·seul Dieu, .c·0mme~sbus un seul r,oi,.