AU ROI DE PRtJSSE.
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ima·gin~tion
jeQ.neet faible
fa
force du fanati1>me.
,Un
·enfant de seize ans, :nom:mé Shepherct, se
chargea d'a1>s~ssine~
le
roi
Geor.geI, vot~e aJeul
.materne}. Qµelle était la cause qui le portait
a
cette
frénésie
?
c'était · uniqutnient que , ~h~p~erd
:n'ét-~it pas de l<:1 meme r~ligioIJ. qlJe le roi. On, e\lt
pitié .qe sa
j
eunesse,. o·n hü offrit
$q
gr~ce, ou le
, soJlicita loi1g-temps au repe~tir; il persista t91;1.–
jou,rs
a
dire
qn'q_
v~lait mieux obéir
~
Dieu qu'aux
hol,llmes; et que·i s'il é"tait libre, le pre;mier usag_e
ql).'il ferait de sa liberté' serait de tuer son prince.
Áinsi on futol;>ligéde l'envoyerau supplice, comme
un
w.onstre qu'9n de$,espéra,it d'apprivoi~e~.
J'os'.il diN que quico.Nque
~
uq. pei1. vécµ_
ª'C~C
l~s
homm.esa pµ voir quelquefois oqmbien ai-s~–
mer)t o~ est pret
lt
.s~crifier la n4ture
a
fa
supersti–
tjon. Que de peres ont détesté et déshérité leu,rs
enfant~
!
que de freres. opt poursuivi leúrs freres
par e~ funeste príncipe! J'en .ai ,vu des ~;x:~
mpl.es~fans plus d\me famill~. '
Si
la
sup.erstition ne se sigJ?,~le pas ioujours p~r
(i:'es
exce.s quj sont comptés aans l'h~sto.ire
d~s
c:;rimes, €lle fai~ dans
la
société t9µs les petits maux
jnnol,llbrables et ·j01,irnaliers qq'elle. peu.t
fain~.
Elle désunh les arr.iis, elle divise les parents, _e_lle
persécute le sage
q.uin'est qu'homme
de
J:>j~n, par
Ía main du
fou,.
qui est enthousi~ste. Ell~ ne donne
.pa,s t9Hj9urs d~,Ia
dgue
~
S.ocrate., .ni~i.s
~ll~
bannit
. Théatre. 3.
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