AU ROi
DE P~USSE.
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et qui
1
d_a_ns l'-idée
de
~ervir I?i~u,. se.. rend_coupa–
hle, sans le savofr ,._d'un parricide;
e,'
est un
~m.-
- posteur q_ui ordonne ce meurtre, et qui pr~met
a
l'assaasi1;1 un Ínceste pour récompense.
J'~VOU(t
que
c'est mettre l'horreur sur le théatre ; et voire ma-_
jesté esi bien , pers1;1adée .qu'il ne· faut pas ·qúe _ la
t,ragédie consiste uniq_ueLP,ent dan~ une déclaration,'
d'amour' une jalousie et u.u mariag~.
Nos 4istoriens meme nous apprennent des ac–
ti9ns plus atrQOe$ que cell(i') que j'ai inyentée. Séide
ne $.ait pa_s du woin$ que celui qu'il assassine
e$t
son pere; et q1,1and
na
porté le coup ), il ép,rouv~
un rep-entir ,a1,1$si gra]).d que ~on crime. ,Mais Mé–
~~rai r~pporte qu~a l\;felu_n un pe,re 'tua son fils de
sa main poui;- sa religioq ,' et n'en eut aucun re.pen–
tir.
On
conn~it !~aventare des deux freres Diaz ,–
do,n,t l'un était
a
Rom~, et l'autre en
Alle.ín~g_ne ,,
qa,ns- -~es commencements· des tr.otible& excité$ par
Luíhe"r~
Barthélemi Diaz, appreriant
'a
-Rome qµe ,
son frere donnait dans le& opinions de Ll,lther a
Francfort, part ·de )lome_dans · le ~es&ein de l?as–
sassiner; arrive·, etl'assassine. J'ai
lu
dans Jterrern,
auteur espagnol, qtie
Qe
Barthélemi Diaz .
risquait
beaucoup par cetÚ ·action;
maü que
rien n'ébranle
un homme d?-i9nneur quand la probité le c,onduit.
llerrera , dans une religiop_ toute sainte el tout
enne~ie de la cruauté, dan~ \1ne religio.n qui e:n–
seigne
a
souffrir· et non
a
$e
venger ,. ~tait done
¡>ersuadé q_úe la :probité· p~tJ.f~onduire
a
l'assas-