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ACTE II, SCENE 11._'

RAlMIRE.

Je

suis Ioin d'etre ingrat, non, mon coour

ne

peut'l'etre.

ZULIME,

Sans dqute...

R'AMIRE,

213

Mais en moi vous ne verrie-z qu'un tra1tre,

Si, tout pret

a

partir, je cachais

a

vos yeux

Un

obstacle fatal opposé par les cieux .

Un

obstacle

!

'----

ZULIME.

RAMIRE;

Une loi formidable, ~ti rnelle.

ZULl1\1E.

Vous m'arrachez le coour; achevez, quelle est-elle

RAMIRE.

C'est la religion...,Je sais qu'en vos climats,

Ou

vingt peuples melés ónt changé tant d'Etafs,

L

'hym.en

u_nit souvent ceux q_ue leur loi divise.

En Espagne autrefois cette indulgence admise,

Désormais parmi nous est un crime odieu.x;

La loi dépend toujours et des témps et d-es lieux.

Mon

sa.ng

dans mes f:tats m'appelle au rang supreme-;,

Mais

il

est un pouvoir au-dessus de moi-meme-.,

ZULIME.

Je t'entends; cher Ramire, il faut t'ouvrir mon coour;

Pour ma religio.n j'ai connu ton horreur :_

J'en ai souvent gémi; mais s'il ne faut rien taire-,

Amon ame en secret tu la rendis mo.in_s ehere.

Soit erreur ou raison , soit ou crime ou·devoir ,

S,oi_t dt¡. plus tendre amour l'invi·nc1ible po~voir ,,