ACTE
11
2
SCENE
II.
Pro-fitons des instants qui ñous sont accordés;
L'amour nbus conduira, puis<1uºil nous a gardés;
Et je puis des cfemain rendre a votre patrie
Ce dépót précieux qu'a moi seule, il 'coufie.
II ne me rest.e plus qu''a m'att11che1·
á
vous
Par les nreuds éternels et
dir
fomme et d'époux :
Grace a ces noms si saints, ma tendresse
épui'ée
En est pfus respectable, et non plus assurée.
Le pere, les amis que j'ose aban<lonner ,·
Le cicl
~
totJt l'unive_rs doiyent me _,ard0nner,
Si de tant de héros la déplorable filie
Pour un époux si cher oublia sa famiUe.
Prenons· done a témoin ce Dieu Je l'univers,
Que nous servons tous deux pal' des C\1ltes divers;
Attestons cet auteur
de
l'ámóur qui nous_He·,-
Non que votre grande ilme
a
la mienne est unie,
Nos coours n'Qnt pas besoin de ces vc,eux solennels;
Mais q_ue bien,ót, seigneur, aux pieds de vos auteis
Vos peuples héni'ront, dans la mJme journée,
Et votre heureux. retour,
et
ce gr·ánd hyménée.
Mettons pr't~s des numa'i-ns
má
gloire en sureté;
Du
Dieu qui ·nous entend
mét-ifons
la l!>onté :
Et cessotis-de meMr·,
par
tf&p
de p1'év,o-j'an
1
€e',
Le poison de
fa
el'éiinte
-a-
l~
dótice
espéranée.
~AM,IRE;
Ah! vous Prrcez un coour destiné désormais
,
A
d'étern_els tourments, plus grands que vos bienfaíts.
ZULIM>fa
2II
Eh! qui peut vous troubler, q
1
uancl vous m'éwéz su piaire?
Les ch~g,rins sout pour moi; la.douleur de mon pere,
Sa vcrtu, cet opprnbre ama fuite a:ttaché,
Voila, les dépfaisirs dont nion cre.ur est toúché: