ACT'E II, SCENE
l.
RAM~RE.
Non, je vais m'expliquer et lui dire ..•
IDA MORE. •
Arretez;
,Gardez-vous d'arracher un voile nécessa-ire :
Laissez-lui son erreur, cette erreur est trop chere.
Pour entrainer Zulime
a
~es égarements
Vous n'employates point l'art trompeur d·es amants .
Sensible, généreuse, et sans expérience,
Elle a cru n'écouter que la reconnaissance;
Elle ne savait pas qu'elJe écoutait l'amour,
Tous vos soins empressés la perdaient sans retour;
Dans son il'lusion nous l'avons confirmée :
Enfin elle vous aime; elle se Groit aimée.,
De quel jour odieux ses ycux seraient frappés
!
11 n'est de malheureux crueles creurs détrompés.
Réservez pour un temps plus sur et plus tranquille,
De ces droits délicats !'examen difficile.
Lorsque vous ser~z roí, jugez et décidez;
Ici Zulime regne, et vous en dépendez..
.
RAMIRE.
Je dépends de Í'honneur; votre discours m'offense.
Je crains l"ingratitude, et non pas sa vengeance.
Quoi qu'il puisse arriver, un creur tel que.le mien
Lui tiendra sa parole, ou ne promettra rien.
CDAMORE.
Tremblez done : son ai:nour peut se tourner en rage.
Atide de son sang peut payer cet outr~ge.
RAM
IR~.
Cher Idamore, au bruit de son moindre danger
2
])e ces lieux ~nnemis va_, cours la dégager.
Thé1tre.
3.,
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