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ZULIME.
Sois súr que de Zufime ar:retant la poursuite,
Avant que d'expirer, j'assurerai sa foite.
LOA MORE.
Vous vous connaissez mal en ces extrémités;
Atide et vos amis mourront
a
vos cótés.
Mais non; votre prudence et la faveur céleste
Ne nous annoncent point une fin si funeste.
Zulime est en cor loin de vouloir se vcnger;
Peut-elle crain<lre, hélas ! qu'on la veuille outrager?
Son ame toute entiere
a
son es·poi:r livrée,
Aveugle en ses bontés et d'amour enivrée,
Goute <l'un calme heureux le d~ngereux sommeil ..•
RAMIRE.
Que je crains le moment de son affr.eux réveil
!
IDAMORE~
Cachez done
a
ses yeux la vérité cruelle,
Au nom de la patríe...
On
approche; c''est elle.
RAM IRE.
Va, cours apres Atide, et reviens m'avertir
Si les mers et les vents m'ordonncnt de partir.
SCENE II.
ZUI.;IME, RAMIRE, SERAME.
ZULfME.
Our, nous touchons, Ramire,
a
ce momcnt prospere
Qui meten sureté cette tete si cMre.
En vain nos ennetnis ( car
j'
ose ainsi nommer
Qui voudrait désunir deux creups nés pour s'aimer),
En vain tous ces guerriers, ces peuples que j'offcnse ,
De mon malheureu~ p ere ont armé la vengeance.