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LA. PRUDE.
Votre vertu, toujours un pcu farouche,
Veut nous fcrmer et l'oreille et la bouche.
DORFISE,
Oui,
l'nne
E't
l'autre; et fermez, croyez-moi,
Votre maison
a
tous ceux que j'y voi.
Je vous l'ai dit, ils vous perdront, cousine.
Comment ~ouffrir leur troupe libertioe;
le beau Cléon qui, briilant sans esprit,
Rit des bons mots qu'il préteDd avoir dit;
Damon qui fait pour vingt beautés qu'il aiíne
Ningt mad11igaux plus fadcs qué lui-meme;
Et ce robín par1ant toujours de lui;
Et
c e
pédant portant partout l'ennui;
Et
mon cousio, qui? .. .
LE CH E
VAL
I E
R M O N DO R.
C' en est trop, madame;
Chacun. son tour; et si -votre belle ame
Parle du monde avcc tant de bonté,
J 'aurai, du moins autant de charité.
Je veux ici vous tracer de mon style
En quatre mots un p0rtrait de la
ville,
A
commence~· par....
DOR.FISE.
Ah!
n'en faites rien
i
11
n'appartien
t
qu' aux p ersonn es d e bien
De chiitier, de gourmander le vice:
C'est
a
mes yeux une horrible i11justice
Qu'un libertin satirise anjourd'hui
D' autres mond a ins moins vicÍ<' UX que
lui.
'
Lorsque j' en veu:x.
a
l'humaine nature,
C'est zele, ho nneur, et vertu t oute pure,