ACTE I, SCENE III.
LE DUC DE FOIX.
Il y faut.mille soins complaisants,
Les plus profonds respects, des
fe
tes, et du temps.
,MORILLO.
J'ai tres peu de respectj le temps ·est long; les fetes
Cot1tent heai.lcoup , et ne sont jamais pretes :
C'est de !'argent perdu.
LE DUC DE FOIX.
L'argent fut inventé
Pour payer, si l'on peut, l'~gréable et l'utilc.
Eh
!
jamais le plaisir fut-il trop acheté?
MORILLO.
Coimmeut t'y prendras-tu?
LE DUC DE ' FO IX.
La chose est tres facile.
Laissez-moi partager les frais.
II vient de venir ici pres
Quelques comédiens de France,
bes troubadours experts dans la haute science,
Dans le premier des arts, le grand art du plaisir:
Ils ne sont pas dignes peut-etre
Des adorables yeu.x qui les verront paraitre;
Mais ils savent beaucoup, s'ils savent réjouir.
MORILLO.
Réjouissons-nous done.
LE DUC DE FOIX.
Oui, mais avec mystere.
MORILLO,
Avec mystere, avec frac as,
Sers-moi tout comme tu voudras :
Théatre
4.
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