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LA PRINCESSE DE NAVARRE.
Modere ta gaité déplacée, imprudente;
Ne me parle point en suivante.
Dans le plus secret entretien
11 faut t'accoutumer
a
passer pour ma iante.
LÉONOR..
Oui, j'aurai cet honneur; je m'en souviens
tres-bien.
CONSTAN
CE.
Point de respect, je te l'ordonne.
SCENE 11.·
DON MORILLO, LE DUC DE FOIX, en jeune officier,
d'un coté du théatre ; de l'autre, CONSTANCE,
L)J:ONOR.
MOR. I L LO
au duc de Foix, qu'il prend toujours pour
Alamir.
OH, oh! qu'est-ce done que j'entends?
La tante est tutoyée
!
Ah, ma foi, je soup~onne
Que cette tante-la n'est pas de ses parents.
Alamir; mon ami, je crois que la friponne
Ayant sur moi du dessein, '
Pour renchérir sa persono e,
Prit cette tante en chemin.
LE DUC D _E FOIX.
Non, je ne le crois pas; elle parait bien née;
La vertu, la noblesse éclate en ses regards.
De nos troubles civils les fonestes hasards
Pres de votre chateau. l'ont sans doute,amenée .