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ACTE V, SCENE IV.
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LINDAN
E·.
Je n'ai point changé, j'en suis incapable.... je vous
s.uivrai .... mais, encore une fois , attendez quelque
temps ; accordez cette grace
a
celle qui vous doit des
jours si remplis d'orages; ne me refusez pas des instants
précieux.
MONROSE.
11s sont précieux en effet, et vous les perdez: songez–
vous que nous sommes
a
chaque moment en danger
d'etre découverts, que vous avez été arretée, qu'on me
cherche, que vous pouvez voir d emain votre pere périr
par le dernier supplice?
LINDA NE.
Ces mots sont un coup de foudre pour moi: je n'y ré–
siste plus; j'ai honte d'avoir tardé .... cependant j'avais
quelque espoir... N'importe, vous etes mon pere, je vous
suis. Ah, malheureuse
!
SCENE V.
FREEPORT et FA.BRICE, paraissant, d' un coté, tandis
que
MONROSE
et sa fille parlent de l'autre.
F RE E PO
R.
T ,
a
Fahrice.
SA
suivante a pourtant remis son paquet dans sa
chambre; elles ne partiront point; j'en suis bien aise : je
m'accoutumais
a
elle : je ne l'aime point; mais elle est
si bien n ée, que je la voyais pártir avec une espece d'in–
quiétude que je n',ai jamais sentie , une espece de trou–
hle .... je ne sais quoi de fort extraordinaire.
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