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L'ÉCOSSAISE.

LINDAN

E,

Non .

LORD MURRAI.

Elle a, je le vois bien , intercepté mes lettres; sa mé–

chanceté augmente encore, s'il se peut, ma tendresse :

qu'ellc rappelle la votre. Ah! cruelle, pourquoi m'avez–

vous caché votre nom illustre, et Fétat malheureux oú

;:v'lus etes, si peu fait pour ce grand nom?

LINDAN

E.

Qui vous l'a dit?

LORD MURRAI,

montrant Polly.

Elle-meme, votre confidente.

LINDAN

E,

Quoi

!

tu m'as trahie ?

POLLY,

Vous vous trahissiez vous-menie; je vous ai servie.

LINDAN

E,

Eh bien

!

vous me connaissez; vous savez quelle

h aine a toujours divisé nos deux maisons; votre pere a

fait condamner le míen

a

la mort; il m'a réduite

a

cet

état que j'ai voulu vous cacher; et vous, son fils

!

vous!

vous osez m'aimer.

LORD MUR.RAI.

Je vous adore, et je le dois; c' est

a

mon amour

a

ré–

parer les cruautés de mon pere : c'est une justice de la

Providence; mon creur, ma fortunc, mon sang est

a

vous. Confondons ensemble deux noms ennemis. J'ap–

porte

a

vos pieds le contrat de notre mariage; daigoez

l'honorer de ce nom qui m'est si cher. Puissent les re–

mords et l'amour du fils réparer les fautes du perc

!