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ACTE I, SCENE II.

i\-1 O N ll O SE.

La jeunesse et la beauté ne sont pas faites pour moi.

Qu'on me prépare, je vous prie, un appartement ou je

puisse etre en solitude... Que de peines!.. .

Y

a-t-il quel–

que nouvelle intéressante dans Lo,ndres?

FABlllCE.

M.

Frélon peut vous en instruí re, car il en fait; c'est

l'homme du monde qui parle et c1ui écrit le plus;

il

est

tres utile aux étrangers.

1\1

O N Il O

s

E,

en se

promenant.

Je n'en ai que faire.

FABRICE.

Je vais donner ordre que vous soyez hien serví.

( Il sort.)

FllÉLON.

Voici un nouveau débarqué : c'est un grand seigneur

sans doute, car il a l'air de ne se soucier de personnc.

Milord, permettez que je vous présente mes hommages

et ma plume.

lVIONROSE.

Je ne suis point milord: c'est etre un sot de se glorifier

de(son titre, et c'est etre un faussaire de s'arroger un

titi,-e qu'on n'a pas. Je suis ce que je suis: quel est votre

emploi dans la maison?

FRÉLON.

Je ne suis point de la maison, monsieur; je passe ma

vic au café;

j'y

compase des brochures, des feuilles; je

sers les honnetes gens. Si vous avez quelque ami

a

qui

vous vouliez dooner des éloges, ou quelque ennemi dont

on doive dire du mal, quelque auteur

a

protéger ou

a

décrier, il n'en cot1te qu'une pistole par paragraphe. Si

Théatre. 6.

2.2