ACTE I ,. S
CENE
I.
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FR.ÉLON.
J?ai le creut· bou, j'ai le creur tendre; je dis un peu 'de
mal des hommes; mais j'aime toutcs les femmes, M.
F~~
brice, pourvu· qu'clles soient jolies; et pour vous le.
pl'Ouver, je veux absolumcnt que vous ni.'introduisicz
chez cette aimable personne qui loge chez vous, et que
je n'ai pu encore voir dans son appartement.
FABR.ICE.
Oh, pardi,
M.
Frélon, cette jeune personne:-la n'est
guere faite pour vous; car elle ne se vante jama is, et ne
dit de mal de personne.
FR.ÉLON.
EUe ne dit de mal de personne, parce q~'clle ne con-
1;1a1t personne. N'en ~eriez-vous point amoureux, mon
cher M. Fabrice?
FABR.ICE.
Oh! non : elle a quelque chose de si nob~e dans son
.
air,
que je n'ose jam.ais etre amoureúx. ~'elle: d'ailleurs
sa vertu.....
FR.ÉLON.
..
.
Ha, ha, ha;, ha, sa vertu
!.....
FABR.ICE.
Oui , qu'avez-vous
a
ri_re
?
est-ce que vous ne croyez
pas
a
la vertu, vous?
.Y
oila un équipage de campagne
qui ' s'arrete
a
ma porte; un domestique, en livrée qui
porte une malle : c'est quelque se_igneur qui' 'vient ·Ioger
chez moi.
..,
FR.ÉLON.
Recommandez-moi vite
a
lni, mon cher ami.