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ACTE I ,. S

CENE

I.

335

FR.ÉLON.

J?ai le creut· bou, j'ai le creur tendre; je dis un peu 'de

mal des hommes; mais j'aime toutcs les femmes, M.

F~~

brice, pourvu· qu'clles soient jolies; et pour vous le.

pl'Ouver, je veux absolumcnt que vous ni.'introduisicz

chez cette aimable personne qui loge chez vous, et que

je n'ai pu encore voir dans son appartement.

FABR.ICE.

Oh, pardi,

M.

Frélon, cette jeune personne:-la n'est

guere faite pour vous; car elle ne se vante jama is, et ne

dit de mal de personne.

FR.ÉLON.

EUe ne dit de mal de personne, parce q~'clle ne con-

1;1a1t personne. N'en ~eriez-vous point amoureux, mon

cher M. Fabrice?

FABR.ICE.

Oh! non : elle a quelque chose de si nob~e dans son

.

air,

que je n'ose jam.ais etre amoureúx. ~'elle: d'ailleurs

sa vertu.....

FR.ÉLON.

..

.

Ha, ha, ha;, ha, sa vertu

!.....

FABR.ICE.

Oui , qu'avez-vous

a

ri_re

?

est-ce que vous ne croyez

pas

a

la vertu, vous?

.Y

oila un équipage de campagne

qui ' s'arrete

a

ma porte; un domestique, en livrée qui

porte une malle : c'est quelque se_igneur qui' 'vient ·Ioger

chez moi.

..,

FR.ÉLON.

Recommandez-moi vite

a

lni, mon cher ami.