64 ·
MIL MIM
MIL LE T.
(.
m.
Planee dont les feuilles font fcm ..
blablcs
a·
cclles des rofeaux
&
du Panis,
&
qui a fon
chaumede b hauteur d'une coudéc , gros, noué
&
coronneux. Sa r.acíne ctl dure,
&
en diverfcs ma–
nieres , ¡wam íés épis
de~i
&
deli
qui
panchenc
-d.Csfo
cime ,
&
d'ou forren abondance un grain
rond , fermc , jaune
&:
rcvCru d'une gouíli: cxcré·
mcment mince. Le pain qu'on en
fait,
écanc man–
gé au íorrirdu four , clHon fri:md , rnais quand il
cfl: dur, il n'a aucun goilc. Galien die que le Millcc
donnc moins de nourriture que les :meresblés,qll'il
cíl: fcc
&
frCle commc íablc, n'ayam en
foi
ni grairfe
ni vifcoÍtré , ce
qui
le rend propre
a
deílC:cher les
humidirés du venere,
&
qu'apphqué dehors en pc–
tits fochets, c'efl nne
fon
bonnc éruve pour ccuxqui
ont befc...in d'C:tce
dcílC:chés
fans
aucune
mordica–
tion.
M
ILLIAIRE. adj. On a appellé
Pirrres Mil/iaires
>
chés les Romains, certaines bornes de pierres que
l'on ph1moit fur les grands chemins,
&
qui étoient
-cípa~ées
a
un mil_le l'une de l'autre. pour marquer
la d1france des V1lles de l'Empire.
Ces
pierres íe
"Compcotem du
Milliaire dort'
,
qui étott une co–
lomne que
fü
élevcr Auguftc dans
l:i
grande place
de Rome, prochc du cemplede Sacume. Elleécoit
-cnrichic d'or,
&
mus les grands chcmins d'ltalie
abouciífoienc
3.
cene colomne.
11
y
avoit mure...
fois plufieurs grandes Villes qui incerrompoicnt
la
ÍUtte de ces pic:rrcs Milliaires,
&
qui avotcm le
nombre de lcurs colomm:s, en compcam deeuis une
Vlllc celebre jufqu'i l'aurre, ce qui fe fiuíoit par
..:out dans les Provinccs. L'ufagc de ces picrres
.Milliaires eft aujourd'hui pratiqué dans rotae
la
Chine.
La
Colomncque
fit
élcver Auguftc ,
ap[ccl-
~~a~//~r;;:i=~r,eHc~:~~~:~~=~~~~J;:i~~(f: ~~~~
connoicre. Elle éroirde marbre blanc,&c'eft la mC-
:~a~~a;i:~1:
0
1~~~~~1f~re~teª~r~~:~i~~~:r-
five en maniere decourrcylindreavec
la
baíe
&
le
-chapiccau Toícans ,
&
une boule de bronze lui fert
d'amorriffcmcnc.
MILORD. í. m. Mor done les Anglois fe íervcnc pour
:~>:º;~:~~~e;J.~h~:r~~:7;i:i~Í:eu,í~~:i
fai:J;
glorieux.
C'efl
1111
groJ Milord.
On a
dit aurrcfois
M 11/our
dans le mCmc íens.
Et mefmmu1tt fe; grand1
Mil/011r1
D'el!e1 fHre11t la rmboHrrer..
Le mor de Milord, viene de
/.,{¡
&
LoYd,
Sci–
gheur.
M.
Ménagc dit que
Lord
a été fair pnr ab–
brcviation de
Lttford,
morancien qui vouloitdirc>
Liberal, qui donne du pain.
, M 1 L O R T. Sorce de Scrpcnt que Matthiole die
b~~~:.é~t 1?f~~~l~:;~~i~rr!~st ~~il~n~t;!el~sn~é~:'n~
aucunemcnr venimeux
&
enrranr íouvcnt dans les
maiíons, en quoi
il
bl5mcCard.m, qui vcur qu'il
y
ait une vipere rouge, grolfc
&
counc
que
les Ira–
hcns appellem
Milort.
MIM
MIMBOUHE.
f.
m,
Arbre
~ui
croit dans l'lfle de
Madagafcar,
&
dont les feu11lcs íoncodorifcrames ,
&
proprcs pour réjouir.
&
fonifier le ca:ur.
MIME.
f.
m. Nom qu'on a donné d. cenains Far–
ccurs , qui en imitant les aél:ions des hommes íur
les thc:mcs, faifoienc rire les fpetl:arcurs par leurs
geíl:cs & par leurs poíl:urcs. On a
auffi
nommé
Mi–
mn ,
des fablcs plus licencicuícs
&
plus
fo
lesque
la
Comedie ordinairc, cclles qu'éroicncccllesdc
La~
MIN
bcrius , dans lcíquelles on reprefcmoi'r en
p~ró~
les libres des chafes
indécencc~
&
deshonnCtes.
Ce mot vient d\t Grec
f'it-i••
,
qui veut dirc •
Imi..
t~rcur;
d'oU viene que les Crees onr appellé
un
Smge
"'"~,
a
cauíe qu'it comrefair rour ce qu'il
voir fairc
a.uxhommes.
MlN
MlNAGE. (·
m. Dro}t q_ui
(~
paie
aux
SeigneurS
fue
f;~~f:r~~~;~~s~l~,f~i~vome,
& aucres grainspour
MINARET.
(.
m.
Eípece de Tourcllc ronde, ou
2.
p:ins
,
forr
haurc ,
&
qui eP.: mcnue comme une
~~¡\!;~"~ r~~~:~ésl:v~ ~~;llé;~~~s
1
~e~~~~::~~
comme un clochcr tnis prCs
des
Moíquécs, pour lt:s
:~f:I~C::c~~I~~~: ,
1
~~~~~scrf:~ilq~t;:::%~e47~:;
Colomne.
MINE.
f.
f.
Liru dans la ttn'r oti
fe
farmenr les mt–
raHx
(fr
lrs
mineYltHX, comme /"or , targrnr, le fer,
lec11ivrr,
l'l't1tlm,
levirriol,
r
aritimomr, la !1th11r–
ge, /"orpiment, fe cínabre, f!rc.
AcAD. FR.
11
y
a
des Mines d'or en pluficurs Royaumcs de !'Afie, de
l'Afrique
&
de lºAmeriquc, & l'or s'y rrouvc, ou
en cípccc de
~erre
&
de pierre , ou en pepins & en
!armes.
Celu1
quºon rrouve de cene dernierc focre
Cíl: trCs-pur, mais on eil obligé de purifier& d'affi–
ner l'or que l'on a. riré en cípece de terre ou
de
pierrc. Le vif.argenr a fouvenc fes propres Mines,
oll on le crouvc rourpurifié dccoulant.
Oh
l'appel–
lc
alorsMercurt'lnergr.
On en rrouvc auíli aveclcs
aurrcs mér;tux dans leurs Mines. ce qui a
fait
croi–
re qu'il en efi: commc
la
fcmcnce ,
&
qu'il corre
dans lcur compofüion. L'argem íc rrouve auffi
dans les Mines en cípccc de recre,
&
ces Mines
fonr
en Afie
a.uxRoyaumes de Pegu
&
deSiam,
&:
dans
les
Ules du Japon ,
&
en Ameriquc. dansplu–
fteursRoyaumesdu Mcxique, íur-routdanscellc du
Poroffi au Perou. C'cíl: oll cfi: lituéc
la
fameufe
moncagne qui porte ccmCmcnomdePotoffi. EIJe
cíl: faite en forme de pain de fuere, ayant une licue
d'E(pagne de circuic par
~as,
&.
Ícúlemem unquarc
de licue par haur.
Les
Mmes de cene momagne
fo–
rcnc découvc:ncs en
1545.
&
dcpuis ce rems-I:i les
Rois d'Efpagne en ont faic tlrcr un rrCs-grand nom–
bre de millions. Ce qu'il
y
a de remarquable,
c'd~
que comes les vcines de ces Mines onr
été
[rou–
vées dn cóté du Solc:ll levanr,
&
:a.ucune ne
l'a écé
du cOré du couchanr. Nous a.vons en France des
Mines de fer, qui ér:mt bien conduites
&
travail–
lécs fomniCfenr do bon acier. C'efi:
a
ccux qui
y
uavaillcnt
:i
bien choifir la macicrc. 11 faur
fo.
ncr–
toycr & la laiílCr qnclquc tcms
:l.
t•air ,
&
aprCs
(c~·~~aªr!~éd~~~~~~d~ct~~t!~ ,fa¡~d~ºJ~~~~t:~::
tenu en licu fec un an ou deux avam qu'on
l'em~
ploie, parce que le charbon
fa.irdefrais
&
de vicux:
bois, rcnd le fer caífanc, _outrc qu
ti
ne dure gucte
au feu. C'cll: d:rns les Mmes de fer qu'on trouVe
l'aiman,
&
on
l'y
rrouvc
li
écroitemcm
lié
avcc Je
fer , qu'un mCmc morceau eíl: moitié fer
&
moi–
tié aiman, ou fer d'un c61é & aiman de l'aurre.
~~: Íe~:iabf:s~r:a\:~:i~~~º:Jeb~!c~e~/;1~~:~;
&
plus
peía.ne.L'cxpcrienceafait voir c¡ueJ'aÍm!l.n
fe
reduir en fer par le feu
,
que
la
romlle lui Ote
tome
fa
vcnu,
&
que quand il J'a une fois perduc,
on ne peur plus
la
lui reQonner. Les Mines de
plomb & celles d'argenr produifcm d'ordinaire de
l'étaim. Marthiolc faic rcmarqucr que lesMines de
rnéraux