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Y VO

Y.VR

cins l'omnommé

Rupicapra.

On l'appelleauffi

Cha~

mois.

ll c:ftde la grandeur d'unechcvre,& ne

Ce

nour–

rit le plus fouvcnr que du DoronicRomain.

I~

a les

comes fon petitcs, noires,rccoucbées

&

fon atgucs,

~~~~~[~~~~

f

~

1

~ei~~

1

f;,~~~o~~~~sel:r~cíl-~~~:c[J~~l;o'r~

ce unmorccau,ou bienilmeumiforcede les tourner.

Sa qucuc n'aguereque

crois

pouces de

longueur.Sl!

s

yeux

font

grands,

&

fon poi! eft de couleur fo.uve

avec une rayocout le long du dos. Jamais

il

ne

m;i~che que fur

la

plante dlt pié. La vellie de cct aht–

mal renfcrme quelquefois des pierres de

di~erenccs

coulcuu

&

grolfeurs.

que les Allem:ins,qut leur at–

rribuem les propriecés iJ.u Bezoard oricnpl , appel–

lent

BeJ;.Mrd d'.

.Alltmat.nt.

YV O

YVOIRE. í.

m.

Dmt de l'llephant. On ne I'•ppelle

oráin11ircmtnt 1tinft

'1"'

9ua11d ileftdftachfde la ma–

ch"in de l'tlqh1wt

pourétremiu11

~uvre.ACAD.FR

.

Paufanias eíl: d'opinion contraire,

&

die que ceux

quicroyem que l'Yvoire viene des dencs,& non des

comes de l'élephant, cbangeront de penfée, s'ils

s'informent d'un animal appellé

Alce

,.qu~

íc ..

trouve

dans les Gaules ,

&

des taureau::r. Erh1op1ques. Les

miles des Alces , pourfuir-il , jenem leurs comes

du ÍOul'cil des yeux, les femelles n'en ayam poim,

&

les taureaux Ethiopiques, des narines. Ain{i on

ne doit pas s'étonner qu'il

y

ait un animal qui les

jcue par

h

bouche.

Ce

qui perfuade davantage

que l'Yvoire eíl: une come,

&

non une dent,

c'dt qu'on voit des animaux qui en certainstems

décerminés merrem bas leurs comes , aprCs quoi

d'autres comes leur rcviennent. comme il arrive

aux chcvreuils, aux cerfs

&

aux élcphans, fans

qu'on ait

jama.is

entendu dire d'aucun animal 3gé,

qu'ayam perdu quelques dems, eHes lui revinf–

fent: car fice qui nous donne l'Yvoire étoirnne

denc ,

&

non une come , par quel mira.ele la

n::ume auroit-elle le pouvoir de faire renaí:rre

cette dem : Diofcoride die que les racimes d'Y–

voire appliquées gueri1fenr

les

apofiumes qui vien–

nem aux onglcs

j

mais il ne dir poinr ce que

qudques - uns raeportenc

~

fur fon rémoig.nage )

qu'e.n

faifant cu1re L'Yvoue avec la racmc de

m:mdragore l'efpacc de fix heurcs ,

il

s'amollic

tellemenr , que l'on

en

peut faire

com

ce que

l'on vcm. Selon

~btthiole

l

'Yvoire dl: forc bon

pour rdl:reindre les Aeurs blanches des femmes ,

pourvU qu'on le raclc a\•ec une pierre de por–

phyre.

&

c¡u'on le prt:nne en brcuvage avec de

b.

graine de lauue broyée

&

trempée aupatavam dans

de l'eau ferrée. On

fu~t

IC

faux fpodcavecdel'Y–

voire calciné

&

réduit en cendres. Les Modernes

ticnnem

que l'Yvoirefaic mourir les vers.

LC

mcil.

Jeur Yvoire

&

le

plus blanc viene de la Provincc

d'

Angole

&

de Ceylan

&

aurres endroicsdes grnn–

dcs Indes. On en tire, par le moyen de la cornue ,

un efprit

&

un fel volatile qui efi eílimé

da

ns

lesma–

fo.dies du ca:ur

&

dans celles ducerveau.

· On appdle

Noir á'7vo1re,

de l'Yvoire '1ºe l'on

b1f1le

J

&

que l'on reme en feuilles quand ¡¡en de–

venu noir. On le broye

:i.

l'eau,

&

on en faic de

peritspains phus,ou des trochifques, dom les Pein–

tres fe íervem. Ce noir, quel'on appelle aurremem

Noir

de velaur;

,

doit Ccre bien

brny~,

tendrc

&

friable, pourCtre de la bonnequa.lité.

YVR

Y

y

RES SE.

í.

f.

Em d'une perfonne yvre. C'efl,

Y V R

6~1

.i.ufeM de Galien, un fympmmeou une prodn8::ioñ

morbifique qui bldfe les aél:ions des efprics ani–

maux ,

&

viem du fouphrc du vin bU

tr<>p

abon–

dammcnt

¡

car le vin

éranc

compofé de differentcs

f:~~~~; i~~·~~~~f~ K~~n~d~a~~~~:Cª1~

1

~~:c~1~~ntc~

le mouvement;

&

la

raifon fªr bquelle on prouve

f.~u;~~~a

1

~:ee~~i~:r~Í~n~~éc·~~i~~~e~fr:e~dp:~

confequenc capable de

rec:ird~r

par

fa

\•ifcofitC les

efprits falino·volacilcs dans leurs aél:ions. Par cene

ra1fon, tous les fouphrcs fonr narcotiques,

&

cous

l~s

narcoriques font (ulphureux. Plus les vins con..

;~;:;ce~;. ~~~1fo~:e

1

~t~~!'~~~~;Jsr~~;;~; ~~~r~:

forne du foupbrc groffier qui s'exhale dans la ftr–

memation , en

cíl:

empCchée , les vins fouphrés

>

l~svins

d'Eípagne,

qm

ont plusde fouphre qued'a.,,

ode,

&

les vim ambrés, que Manluole dit avanccr

l'_yv~eíli:.

On s'en préfervepar touces les chofes qui

aigmfent les eíprirs ¡ar un fe! volatill! acre,

&

qui

~mpéc.henr

·les parncs refineufcs du fouphre de les

her. L'yvrelIC le guerit, ou par

les

ac1dcs-qui

font

donnés avec be.;iucoup de fuccCs dans comes les

af–

feél:ions foporeufes

&

dans l'YvreílC, en ce qu'ils

précipitenc dans

Id

premicres voics le íouphrc dif–

fous par le levain du vemricule , ou par

les

aqueux

en ce qu'ils dilatent les pores du meníl:rue qui eíl: le

~~~º\;~~ev~~c

f

?:fp~irced~ ~i~~l;~~;~n~,l~~c~}~:~

~~J~~~

1

:r~~ !~,r~if!~rc~iei"~7!~~ ~~;~~¡:f~~c,:

fignes diagnoíl:iques de l

'Yvrc.lI

"e, les

uns

combam

comme des apoplel'tiques ,

&

les aunes comme des

fous, forgem cent chimeres. Placeros parle

d'ug

homme yvre, quis'étant arrhé dans

b

me

a

con–

ftderer la clarté de

la

!une, s'imagina que c'étoit

une rivierc

&

fe dépouilla pour s'y

bai~ner.

On en

a

pris d'amres pour des phreneriques. On demande

pourquoi, avanr

que

l'Yvrelfe foic confumée, les

uns s"emporcem de cole¡e ,

les

aurn:s s'amifienr,

quelques·uns ronflent ,

&

qnclques autres ne cef–

fem poincde parlcr.Enmuller dir13.-deCíus qu'il con–

jeéh1re que l'ame qu,i regloir

les

fcns auparavant

p:ir

l'entremiíe des eíprits, ne peut plus remplir fes

fonaions faute d'inltn1menc depuis que les panies

fomeuícs

du

vin ont offufqué les efprits; qu'alors

avam que d'hre emieremenc opprimés par le

fou–

phre, ils exercent feuls leurs alhons, fuivant

les

im–

preílions qu'ils ont

re~ues.

11

y a

grand~

apparcnce

que lcstempcramcns, non pas des prem1eres quali–

rés élemenrrures,mais des

parcicul~s

du fang, ycon–

~ibuem

quelquechofe.Les fanguins qui onr ces par–

ncules bien mChmgées, fom 1oyeux

&

gais ,

:l

caufe

que lcms efprits circulent plus lcgercmenc. Les co–

leriques , en qui les panicules urineufes

&

huileulCs

dominenr,

íonc

inconíl:ans, parce que leurs eíptits

trop vobriles fe diffipent,

&

que l'imerdTion des

idées,qui en Íeulemenc fuperficielle, les faic changc::r

incelTammenc d'aé\:ion.

l es mélancoliques onr

le

fang

rempli de parriculcs falino-::icides ,

&

comme

les eíprics que ce fang engendre fonc trop fixes, ils:

re~oivent

les impreílions plus rard • m:us plus pro–

fondement , ce qui

fa.ir

qu'ils íont c.onlbns

da.ns

le:

f!~

1

F:1i;r~~l~~~~!~·f;~~

0

r.~!~p~~~~~

1

~'~~~~ ir~

1

~1~~

1

:

cngcndrem fort pt:u d'efprits,

&

c'el1 ce qui les foit

fuccomber

&

s'en<lormir auffi-t&r. II elt bon pour

la Caneé d'évicer l'Yvrdfe :t.uram que l'on peut, foir

en s'abft:enant emierementde boirc du vin , foic en

difpofanr

le

corps

a

rcndre par les íelles ou par Je;

urines le vin qn'on a bü avañt qu'il faílC

1

on effc:r,

L L l l

iij