YVR
foir en fonifianc les cíprits pour les dClivrcr de leurs
licns. Pl:uon. nous apprcnd quede fon tcmson ne
bUvoic poinc de vin avanc dtx· huit :ms
¡
qu'on le
bUvoit ccempé d'cau depuis dix-huir ans 1ufqu'3.
quarance;
&
qu'aprCs
la
quaramiémc acnée on le
bU.voir pur
&
plus largcmcm, mais pmais
jufqu'i
s'enyvrer. Les Canhaginois ne pcrmctcoicm point
a
lcur Prince de boire Ju vin pcndanc l':rnnée qu'il
étoit en chargc,
&
les Pcrf:
:i.nsn'cn bltvoient qm:
~~~iÍss~7~~~~~r ::~rf:~~ili,~a~c~~i~~~."~.:~~:d~ j~:i:
défcndue
fi
fevcrcmcm parmi les Romains,que Ma–
natius
fü
mourir
fa
fcmme fous les vcrges parce
qu'dlc avoir bll
du
vin pur.
Ji
y
a plufieurs eípccesd'Yvrdfc qui ne fonc poine
caufécs par le vin. Pline die, que l'eau de Linccílc:
cfi agreable
&
cnyvrc,
:i
quoi
il
:ijoU.tcque. les
pcuplesdu Couchants'enyvrent :ivec
des décoébons
de blé ,
&
qu'ils om mCme trouvé le mayen de
s'enyvrer :ivec de l'c:iu. LesTarr:ires
&
lesScyches
donnenr au lait
la
force d'enyvrcr
1
en le
prép.ir:tnc,
ou par
la
fcrmcmation, ou par la diílillation. L'Y-
vreílC dcl'opium
dl
Ít
ordinaire chés lcsTurcs, que
pour rcprocher que l'on n':i point de: raifon , il·s di-
~e;~~ f.~~iu";_m¡~~~~l~ ~~~v~~~~·niucca~Í~e~~~.~~~
narcociqucs. Tels font les feuilles de chanvre, dom
les Egypciens
fom
des bolus. La fumée de Nicotia–
ne,
&
pluíieurs aum:s herbes , femcnces
&
racines
fomlemCmeeffec.
YVROYE.
(.
f.
Efpece de
mawvalfo
habe
t¡Hi
croit
pttrmi le frommr.
&
911i proá11it 111u grame n"re.
Matthiole die , que l'Yvroye , apeellée
Tvr111e
par
quclqucs-uns, s'engendre des grams de froment ou
d'orge qui font femés en :ieu crop humicle , ou
qui ont été putrefiés
&
corrompus par de crop
gr:indcs pluyes en hivcr , qui eíl. le ccms oU ceae
hcrbe fort. Elle a une longue feuille, graffe
&
ve–
lue,
&
fa
tige plus grCle que le froment. A la cimc
de cetcc tigc fort l'épi long
&
garni de petites gouí–
fes piquantes qui l'environncnt inégalement ,
&
qlli renfermem trois ouquatre grains amoncclés
&
couvens d'une bourre qu'on ne rompe pas aiíémem.
L'Yvroye mürit avec le fromenr ,_& a une verm
mondific:uivc, refolutivc
&
confomptive. Le pain
~~o~e~re;u~l~ee~u;~~fe~~~~:i-v~~;~.q~~c~;L~Ícs~~~
un trcmblemem de rCce,
&
ccux qui en ont man–
gé íonr fon endormís,
&
prefquc en
b
mCmc dif–
pofüion que s'ils avoient des veniges. Ce pain nuic
aux ycux
&
offufque lavl1e, de forte qu'en lralie,
oU il
y
a grande abondance d'yvroie, on eíl:obligé
de la féparer du blé avcc des cribles que l'on fuit
cxp1Cs. On en
fait
la nourrirnre despoules
&
des
chapons qui en devic:nnem forc gras. Theophr:iíl:e
die non fculemem que le fromem
&
l'orge en fe
corrompam ptoduifent l'Yvroye, mais que l'Yvroye
fe changeen fromcne, .SCpourdérruirel'opinion de
YSQ
YZQ
CCL1x qui prétendemque le changement des plantes
va plU.tOt en pis qu'en rnieux , il rapponc: que l'eí-
r.
eamr_e
&
Ja typha fe conveniflf:m c:n fromcnt rous
es tro1s ans,
&
que
le
cyp1Cs femclle cíl:changéen
cyprCs
mile.
Diofcoridc parle d'une
Tvro}t faw1u1ge
qui a fes
feui_lles fc:mblables
a
l'orge,mais plus conrees&; plus
chrones. Son épi rcílCmble
i
celui de l'Yvroye ,
&
fa
racine qui
cft
encortillée de fes myaux, longs cn–
viron de
tix
do1gts, ronc íept ou huit épis. <...eue
Yvroye íauvage cro1r parm1 les ch:i.n ps.& fur les
eoitsenduit'i
&
faüs de
nouve:i.u,&
comme les fouris
en vonc ronger lesépis fur lescouvenures des mai-
1
fons, Phne l':ippelle l'Yvroye des íouris, amremem
L•linm
murinum, flordtum mHrin11m
ou
Pha11lx.
Elle a cene proprieté, qu'étant bU.e dam: du vin
rude elle rdfc:rre le Aux de vemrc
&
rcílr.iim l'urine
rrop abondance.
~elques.uns
riennent que cene
herbe hée avcc de la laine rouge, &pendue au col
11
étanche le fang.
y
5
Q,_
YSQ!JIEPATLI.
f.
m. Animal de la Province de
de Gu:nimala dans les Indes Occidema.les, 9ui ref–
femblc cntierement au Renard pour
la
fineíle.
11
eft
long
de deux palmes,
&
a.
la gueule perite ,
d~
peci.
tes oreilles, les ongles courbés
&:
la
peau noire
&
velue.
S:i.
queue
qu'il
a fort longuc,ell couverte d'un
poi! mClé de noir
&
de bl:inc.
U
vic
da.nsles ca–
vernes entre les rochers,& fe nourrir d'elC:irbots, de
vers de terre, de poules
&
d':iutresoiícauxdom il
mange la tC•e qnand il en peut anrapc:r. Son urine
&
fa
ficnte fonc d une puameur infupportab!t: ,
&
g3cenc tout ce qu·elJes eouchem. ti.·1Cme le vem qu'il
1:1che en fuyam , a
la
mCrne puameur ,
&
ce font les
armes done il fe défend contre les cluífcucs.
YUT
Y
U TU.
f. m. Perdrix du Perou, que ccuxdu pai's
appcllenr ainíi du fon de fon chane.
ti
y en a de
~e~:o~L~~~se·n~:se~:f:t~cr~:¡ n~u~eªfr~~ºv'~:tn~~~
dans les lieux qm font éloignés de tome frequen–
tation des hommes. Les aunes fonc plus perites que
nas perdrix , mais d'une chair bien plus délicace.
Les unes & les aurres font de couleur griíe,"5 ontle
bec blanc ainft que les piés.
·
YZ
Q_
YZQUl-ATOLE.
f.
m. Sone de boiífon donr on
uíe dans les lndes Occidenrales
,
&
qui fe fait de
faícolcs, ou petites féves cuites avec le Chillatole
&
d'une herbe que ceux du paºis nommcnr
Epa:r.ot/ 11
:iyanc les fcuilles longues &demelées tour amour,
d~J:ªnJ~~o~i~h:ud:~e:uf~~~:~:n;~;rc?~~;i~~ l~e~~i~
trine de ceux qui fom fujc:ts
a
b
counc haleine.
J