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_ ZON

·d'lns

les defem de l'Afrique,

&

dans.lcs

'monra–

gncs du Pernu ;

&

c'd\:

dc-H

p~ut-Ctre

qu.'il arrive,

que fclon ces diverfi.:s conlhrunons

il.

n:m fous la

mCme ligne des hommes noirs en un lteu ,

&

des

hommes bl:rncs en .l'autre. Comme cec excCs de

chalt:ur

&

de

ícchCrdlC

rcnd pluíieurs endroics

inhabitables, il

y

en aquelques aurrcs qui le

ÍOt~c

aufli

3.

c:tuÍe des inond:uiom reg\ées de

gra'QdCS

n-

;~;;~~; d~ulic~r;

1

h~ ~~~;~n~ct~;~~~ofi:f

11

1~

5

g~~~jct:

qu'cllcs forcent , rompem

&

emponerlt

cout ce

qu'cllcs rencomrent;

cnfonc

que la

b~ue ~

les

funges.des marécages

&

des valons ne

la1<fem.

~u'CUn palfage pour

aller d'un

licua

l':mtre. Le

nultcu

de la Zonecorridc doit Ccre plus temperé

qu~

ne le

fom les -cxrrémirés. cam

a

caufc

de J'ég:1hcé des

jours

&

des nuics , ci,ue parcequ'il

n'y

a pas

un long

folíl:ice comme fous les tropiques , oU

f~

rencon-:

crem les plus brUl:?ntes chaleurs du Sole1l , ce qm

vient de ce qu'il demeure plus long-tems

proch~

des

Solllices que prochc;. de l'Equ:ueur. Ceux qut

demeurenc précifemenc au milieu de cem: Zone,

ay:rnt leur Zenitf1

d.

l'Equ:ueur, ont un perpetuel

Equinoxe ,

&

les jours comme les nuir!y font toU–

jours de douzc heures. Pour les crepuícules, ils y

font m!s-courts,

d.

cauíe qne•le Sole1l

deícen~anc

peipendicub.irement fous l'horifon , ::irrive b1cn–

tOtau dix-huitiémcdcgré ,

qui

cíl:

b

fin

du crepuf–

culc

di\

foir

&

le

commenccmenc de

l'~uroro.

La

Zonc torridc

a

ncuf

millc

licues communes

de

Fran–

ce en foncircuic fous l

'E.qu

:ueur, qui

efl:

fo

plus

grande étendue,

&

enviran huic mille dcux cens

cinqu:ime.trois

licues dans les extrémités fous les

Tropi{iues.

Lesdeux Zones ,

appcll~es

Froides

Oll

Glaclts

:\ caufedu froid extréme qu'1l y fait pend::int b. plus

grande panie de l':innéc, ce qui viem des longues

nuits de plufieurs mois qui s'y rcncomrem,

&

de

l'obliquité des rayonsdu Solcil quand

il

~es

éclaire,

fom

ccrminécs par les <leux ccrcles pol:ures qui les

embraílCbt , l'unc amour

<lu

Pole Arél:iquc,

&

l'aurre aucour du Pole Amarélique. Ceux qui fom

dans ces Zoncs om

le

Solcil m:s.éloigné de leur

Zenith ,

&

ne voyent que le

~olfüce

d'été , cclui

d'hiver ét:rnt caché íous l'horifon. L.'incgalité de

jours

&

de nuits y elt

Ít

grande , qut: le Soleil

p:i–

roit Cur l'horifon pendanr plufieu1·s ¡ours ,

&

quel–

q_uefoispendam plufieurs mois.

La

mCme cholc ar–

Jlve

pour les nuits , qui

y

font auffi de

pluftcurs

jours

&

de pluficurs mois. Les AnG,iens om crU

égalemem que les Zones froidcs ne pouvoiem

Ctrc

habitées ,

d.

cauíc au froid excdlif. Cependanron

va tous les jours dans une panio de h Suedc, de la

Moícovie

&

de

l:i

Norveguc, habitée par les La–

pons , qui fom 3:u-dcB des cercles pol:ures. lis om

en hiver trois mois de nuir,

&

aucam de 1our en

. éu!.

Il

y

a

deux crepufcules qui

font

aílCs clairs

&

longs :\ proportion des jours. On voit la Lune pen–

do.m quinze jours emiers. Ainfi ,

a

l.1 refcrvc d'un

pc:tit efpacede tcms ,

les

Lapons font au clair de

Luncce qui fe fait aux aucres Pays 3

la.

favc:ur dé

la

lumicre du Solci\ ;

&

mCme qu:md il n'y a point

de Lune ils

n~

laiífent pas de travailler. L'air fcrein

dom ils jouiílem fovvem,

la

clartédes étoiles

&

la

blancheur de la ncige , favorifcnt> leur C<?mmcrce

clans lcsdivccfes fonél:ionsde b. vie. Le froid qu'on

fouffre l'hiver en L:i.ponie

e!l:

rrCs-grand ,

&

ne

fsauroit Ctre Cupporté

qhe

p:ir les namrcls du p:iys

JI

prcnd

&

:mCte les Aeuvesles plus rapi<los,

&

la

glace en cíl: épaiflC d'une, de dcux ,

&

quclque–

foisde trois coudées.

e

epcndant la chaleur pen–

dant

l'éré n'y eíl: guerc moins exceffive , que le

T(JHU 11.

Zóó

froid y eÍl:

violcmdur:i.nt

lºhiver; car C¡uo.ique les

r:tyons du Soléil y foient foiblc:s,

d.

caufe qu'ils ne

~~~;:c~~r~c

3

l

1

iblj~b¿~r,

1

~u~e;-~es~I~~~ ~~~~~

1

~a~~

le (ignc de l'Ecrcv11fc. Alors la chalcur de (csrn)'ons

$'augmem6

&

concinue.quelques mOis, fans

gu'elle

;~~~l~~;~r~:fo~t !:trv~!;~~~; ~~ )~ n~::.i~

0

~cn¿l:I~

les neiges qm demeurcnt tout l'éré daos des fofli:s

:rnxendroirs oU

il

y a de l'ombre',

&

(ur le fommct

des

h::imes momagnes. Les Lapcns n'om ni prin–

cems ni auromne,

&

l'efpace qui cíl: entre

le

froid

de l'hivcr

&

leschaleursde l'écC dure peu

dC

jours.

L'lílande

J

la GroClande ,

&

mC:rne

la

nouvd\C

Zcmblc ,

qu~

s'écendem jufque fous

le

Pole Arél:i–

que , fe

~om

trouvécs

ptu~léi.:s

d'hommes

&

d'ani–

m;rnx, a1nfi

<JUC

la Lapome. Chaque il.One

fro1~c

a

enviran rrots mille cinq cens c¡uatre.vingc-hmc.

licuescommunes de France dahs fon

circuir~

&

en–

viron mille

~uacre-vingt-quinze

de largcur commc

laZonetorriCle.

Les deux

Zrmu tempcr(es

,

appc\lées ain(i

:l

cauíc qn'dles Jouiffcnt d'unc cxcclieme temperam–

rc: emre l'cxcCsdu chaud

&

du

froid, font Ítmées

cncre

la

torridc

&

les dcox froides. leurs cxrré–

mités ne laiírcnt pas de participcr beaucoup de l'cx–

cCsdn froid

&

de

la

chJ.leuq de fone qu'il n·y

:t

que

le

milieu) comme l'endrolr

~ot't

cíl: Ítruée

la

France, qui

foit

bien rempcrC. Les aunes panies

lomou trop froides, m1 rropch:'l.udcs, íc'.on

qu'c\-

~~:c;~~li~~~s~u¿:~:n~!iroh~~tr!ets l~~~r:mdi~~sd:;~

ce:nperéc:s, qui

~nt chacu~c

qu.'lrante-crois degrc!s

de largeur , qm

font

nullc Coixance

&

quinze

licues communesde Erance , n'om ¡amais

le

Soleil

fur lc:ur rCcc,

&

les jours y font coUjours moindres

que de vingc.quatrc heures, parce que l'horifort

,

coupe rous les parnllctes du foleil, qui par con(é–

qucm fe leve

&

fe couche chaque jour. Les crc–

pufculcs y

font

plusgrands que dans

la

Zone tor–

ridc ,

&

ccl:i viem de ce que le foleil dcfrc:nd

:i.nr

obliquemem. fous l'horiíon , n·a.rrive pas fi-tOt

a

J•

Almic:imar::ith, éloigné .de dix-huir de$rés

de

l'ho–

rifon ,

<JUC.

s

'il.dc

:fcendonpcrpendiculairement. Le

plu.s pc_m

Cl~

CU\t

de la Zone

-~mperC:e

en d'environ

rro1s nullc ctnq ccns quarre-vmgt-lmit licues com-

~ll~'~fuesF~;:i~~ 'efiº¡~

1

~~ui~~~:~11~

1

¡e;~n~~~i;li~~

quante·trois licues.

zoo

ZOOPHYTE.

f.

m. Corps n:i..mre! , appe!lé ain(i du

du Grcc

~,:

.. , Animal,

&

de

q>t,s:• ,

Planee,

;i

c;rnfci

~:~\\1~~.d~~~111~01~:7peo~~~~r:u ~~:~1~= :~;n~o;

phytes. Olc;arius , dans fon Hifióire de Mofcov1c

&

&

de Pcríe, parle d'urie e(pece de Zoopbrce qui

fe trouve auprCs de Samara emre

le

VVolga

&

!e

bon.

C'dt

une fonc dé melon ou de citroui:Je faite

comme un agnc:::m , dom ce fruir rcprefcmc tous

les membres' tenam

a

1

a

rcrre par

b.

fouche'

qui

lui

fer~

nóurriturc.

Ce

mc~on

changc

de

pb:e

t:n

cro1ffanr amane

que

fo

fouche le permer ,

&

fair

fc:cher l'hcrbe dans cot1s

.les

endrom vers leíqncls

~l;e;~;::r:~·,

L::s

:~1~~~1~~

1

tte:c ~1;i~l~~~:,~;!'l,~~~Q:

0.-dite, Agne:m.

OJ,.1~nd

il eíl: mllr,

In

fouche

fo

(c–

cb~,,

&

il fe

re~t:c d'un~ pc:i~

vcleue, qu'on pene

prcparcr pour sen Íerv1r au l1(:u de fonrrure.

Olea~

rius :meíl:e qu'on lui en

fit

vo\r

tjue!ou(:s

~caux

11Mrhm

J