VEA VED
Veaux cxtrémemenc gr:is qui viennent des en-lirons
de'Rouen oU il
y
a de bons
pimrages ,
&
Veaux
de
mont1lgne,
des Vcaux nourris dans une Menage–
rie Royale , du laic de diverfcs vachb
&
de
qud–
ques ::i.urrcs ingrediens
~
commeccufs
&
fuere. C'cft:
une fo;on de les nourrir qui nous eft: venue des lta–
licns.
Vea11 tmfrin.
Animal couvert d'un cuir dur
&
ve!u.
JI
a les poils du dos noirs
&
ccndrés , íemés
de plolicurs taches,
&
le corps long
&
finiíl3.ntpar
une perite qucue. Cela cíl accompagné de dcux ef-
t~~;~g~~;~a'ni~~~d~:arnª~~¡~fi~~i~é
0
c";:~~:~
trc ou cinq ongles. Sa chair eQ: blanche
&
rient de
~
:l.lc;~;~~~ble~~i~~~·ri;r~1:i~~~~~:1feºid·~~·
3
!e~~
ordinaire ,
li
ce o'Ctoit qu'clle d\: fourchuc par le
bout. Le Vca.u marin a un os encrc le gr:md
&
le
pcrir
cerveau, conune
les
chiens en om un ,
&
les
autres animaux qui vivenc de rapine
&
qui
ro.in-
~~~~ ~ec~~u~hca
~r.co~rr~ ).':rsdi:r~e~ve:
11
;oifrt~~
Aulli dit-on c¡n'il n'a pas moins de fagacité que les
animaux terrefttes. Sil'on en croit Pline, on en a
fait voir
3.
Rome
qui
répondoicnc
d
ceux qui les
. o.ppclloienr ,
&
que l'on avoit inílruits
a
foluer
Je peuple d.ins le thcatre , non fculcrncnt par
quclqac fone de gcnuffcxion
&
autrcs geHes , mais
p::ir un fon de voix qu'ils faifoient entendre ti-t&c
qu'on leur en avoir donné l'ordre. On amibue une
chofe bien rarricuJiere au cuir de ve::iu dcífcché ,
qui e!l de fauc connoltrc les changerncns de tcms
J~i~li~;~n~ Jºs~a~~iiri~cq;:~~"t bfr~df:t~A~~ ~f";
a dela d1fferencc entre le Veau rnarindel'Occ:m
&
celui de la Medirerranée. Ce dcrnier a le col long
:u~~:~~r;nc~~:r~e~f~s~~~rÍe:~1!br~~\~~; ~~~
f
~
0
p
0
o~~r~~~: ~~i~~!:sJ¡~~~~·it:"~~;":~~\~t~~~;rtn~~
&
qu'il n'en a point d'externes; ce qui lui en par–
ticulier fur tous les anirnaux qui engcndrenr lcurs
~e:~r: :i~;in~
0
~~~
0
~ff=g~~~
,
d~in2
0
~;em1;:inA~lci
;¡~~~ ~r/
1
e~ad;~¡ ~~~~sg~;ná~~~~m~ ¡~~ ~u~=~
&
qui ont jufques
a
vingc piés de longueur fur
fept de largc. lis font hard1s
&
emrepren.ms,
&
}~~~.º~ff~tcrJ:~~~ d~~;¡~esr1~d~s ~~~¡3:~7j~;~~~
efpecedc Veau maria qui cft d'une grandcur pro–
digieufe,
&
que l'on appelle für les lieux
M111111ti
on
L amahtin.
Veau. tn lnbourage de urre,
dir Nicoc,
c'efl 9111tnd
en labou.rant
&
fa;[•nt les ro7u ou fli!lons
,
1/
de–
meu.re911de¡ue tndroit dettrree¡ut
le foc de
la
char–
rut
1i1t
point atteintentme1111ifle. A11cuns l'appellent
Faure ,
les 4HtrtJ
Banc.
VED
VEDASSE. f.
f.
Sorte de cendre gravcléequ'on fair
venir de Pologne, fur-touc de Oanrzic,
&
mCmc
de Mofcovie pour l'ufage des Teincuric::rs.
VEDETTE. f. m. Terme de gucrre. C::ivalier que l'on
~~;~ee~~~1~r~t~~~~~ }.u~c~
0
~n~~~~~
1
~1:uch~:~he~~
poim
:i
faire quelque furprife. Si-10t qu'il s'cft ap–
pen¡u dequclque chofe, il endonne avis :rn corps
tic:
garde.
On le die auílidu lieu
011
on rncr les fentinclles fur
un remparc, i'itr les ;inglesd'une forcification.
UEF VEl
V EE ·
VEER.
v. a. Vieux mot. Prohibcr , défendre.
Aiofi
on a dit
ChofeJ
vt'es
,
pour
dire ,
Chofcs défcn..
ducs: Et Perceval :
LJnelideujfiex.veer
Ltiree¡suflequeilvosfifl.
M.
Menage
die
que
f/úr
a écé fair par fyncope
d~
Veter,
du
latin
VttArt
,
Défendre.
U EF
UEF.
f.
m.
Vicux
mor.
Ocuf.
V E I
VEILLE.
f.
f.
PrivAtion volontairtdHfomrneil.
AcAo.
FR. Les Anciens divifoiem la nuit en quarre veil–
lcs ,
&
cha.que veille comprenoir uois heures.
M. Rqhnur voulanc.cxpliqucr
phyGq~cmem
ce que
c'eíl que
Ve1//e
,
da
que c'efl un étar auqucl nous
enrcndons
ti
l'on nous
pa.le,nous voyons s'il
y
a
des objets éclairés devane no.,. yeux , enfin nous
fcnrons en toutcs les manieres dont nons
fo
mmes
capables, lorfquc des objcts atlfenr avec un
pcll
~er;o;~~r~u~!~~~rfeª:~~ce ~~~~~siÍ :~~~r;fa1't~~
d1ffcrcmes
m.micre~.
Il ajolue que cec érar de Veil–
lc
conli!le en
ce
que les efprits animaux fe trouvam
en abondance dans le ccrveau,
&
Cram facilemem
décerminés
:i
couler de-li dans rous les nerfs
>
ils
les rempli{fem de celle fone, qu'ils en ciennenr rous
les filcts cendus
&
fcp;"irés les uns des
~meres.
Cela
pofé,
ti
un ohjet agic fur quclquc cndroic de nacre
corps , il cfl f.tcile de conccvoir que les filets d11
nerfqui abomir
a
cec endroir-13. , pourronc cranf–
meme l'imprcílion qu'ils auront
re~ue
jufqu'i l'en–
droir du cerve:m qui excite irnmedl:uemcnc l'ame
a
[emir. L'on peut auffi
~
pourfuic-il, aifémenr pen–
fer que les cfprirs animaux éranr alors dérerminés
:i
couler vers ccrcains mufcles, fcrom que les par–
ries du corps oU ces mufclcs feronr inferés, fe re–
mueront c::n cenaines fos-ons;.
VElLLER. v. n.
S'abflenirde
dormir ptnd1tnt
letm11
dtjlml' au
fom11ui/.
A
e
A D.
FR.
On dir en ter–
mes de Fauconnerie,
Veiller
11n oífeau,
pour dirc,
L'empCcher de dormir , ce qui eft: un moyen qu'on
n trouvé pour le drelfcr. Dans
la
rccepcion des
Chev:i.lierson faifoit aqrrcfois une Cercmonie qui
conliíl:oit
d.
veiller les :i.rmcs. On mcttoirccs ar–
mes dans une C.hapellc ,
&
le Chevalicr qu'on
devoit reccvoir le lcndernain , les gardoic pcndanc
la nuir.
On dit , en termes de Marine,
Yei//er le ea/,/(
ou
11ul71t'aHtrt
cJJ~fo ,
pour dir: , Y
prend.re~ar
de ;
Vetller 11ne
driffe
,
ponr d1re , La. remr a
Ji
main mute prC:te
d.
amcner le hUJlier,
&
/Tti//er
11n~
t'coHte
de h1111e,
pour dire, La tcnir prCre 3 Ctre
larguée.
~:md
on vcuc faire enrcndre que les
mats d
1
unVailfeau fontbons,
&
qu'il vireroir p!U–
c&r que de démicer, on die, //
faut p'1it8t
veiller
/e c4tl
'!'"
les mJn.
On dit au comraire , //
f¡mt
veiller
les
mJ1r
&
non lt c$t(,
quand on veur faire
connoitre que le VaiffC:au a le c&ré
fort
&
qu'ilpor–
te bien la voile.
VEILLOIR.
f.
m. Termc de Bourrelicr, de Cordon-–
nier
&
de quelqucs :i.ucres Artifans. Maniere de
t3ble fort petire avccdes rebords, furlaquelle ces
Arciíans menenc leur chanclelle·
&
quclques perits
oucils ,
&
amourde laquelle
ils.fer::i.ngcnc quaod ib
uavaillenrlcfoir.