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418

SIB

tout le blanc qui fert de fond • une teime d'oau

~I'ifc~ª.o~c~~~ei~~n~~~~ffc~~u::m~~~~f¡~~s~:.~~

~;;s~:o~C4;!;~r~ r;~i~~g~~ :c¿~~~~c~c (~~c;i::~~

le fond avec ct:rcc eau auptCs des conrours qui doi–

v.ent porccr ombre.

SIB

SIBYLLE.

f.

f.

Prophettffe anciennt dont les

PAJtHI

ffDJDient av,jr des ouvragesquiprédifoient /'avenir.

· A

e

A

o.

FR. Les ancien.s Ecrivains ne fonc pas d'ac–

cord fur le nombre des S1bylles. Les uns croycnt

qu'il n'y

en~

cu qu'une, filie d'Apollon

&

de La–

mie; lc:s aurrcs dcux, quclqucs aurres rrois, qua–

in:,

dix

&

mCmc douzc. Martianus

Capclla

rap–

ponc qu'il

n'y

a cu que

deme

Sibylles, fsavoir Ero–

philc Troyenne , filie de Marmcfus, qu'il croit Cuc

la

mCmc que b Phrygienne

&

Ja

Cumée,

&

Sym–

machia , filie d'Hippotcnlis , qui

écanc

néc

i

Ery–

thrée; villc d'Ionic en l'Afie Mineúrc, a propheci–

aufli

i

Cumcs. Plme parle de trois íl:atucs de Si–

bylles élcvées

a

Rome. plus perites que les autres,

~:

1

:1e

feª:

I~ l~~i~c~~ ~~~:c:iu;a;~~~~~s ;~~::n:~

0

1'.le~ala,

Augure. Varronnous apprcndque les

li–

vrcs Sibyllins n'ont pas éeé d'unc fcule Sibyllc, mais

qu'on les a appcllés ainfi

a

c.mfc que l'on donnoit

}e

nom de

~1byllcs

i

toutes les femmes qui prédi–

foient l'avcnir. Son fcmimenc cll qu'il

y

a

cu dix

Sibyl_les,

&

Onuphriuslc~

m"'ct dans cct Ordrc. La

prcnucrc

&

la plus ancicnnc eíl: la Delphique, qui

a

prophetif~

long-tcms avant

ht

gucrre de Troic

>

&

done ondir qu'Homere

a

employé plufieurs vcrs

dans

fon

ouvrage. Selon Diodore de Sicile , elle

s'appc:lloit Daphné,

&

écoit filie de Tcfrefou. La

feconde cll la Sibyllc Erythrée , qu'Apollodor:

Erythréen alIUre avoir

écé fa

concitoyenne.

11

die

qu'dlc a predi la perce de Troye,

&

qu'Homere

écriroit.bcaucoup de meníonges. Scrabon parle de

deux S1bylles Erythrées , l'une ancienne

&

l'autrc

appellée Achenaú, qui a vCcu du teros d'Alcx:m–

d1e. Lacroiliémeeftla Curoée, diteamremem l'l–

talicnne. Elle écoit

d~

Ciromcrc , peeit Bourg prCs

de Cwnes daos la Campanie ,

&

prophecifa en ha–

lic un peu :apcCs la prife de Troie. La quatriéme eft

la SamienneqlfEr:uofihenc:s , ancien Auteur, die

avoir

été

appellée Phyco. Eufebe a écrit dans fes

Chroniques qu'clle vivoit du teros de Numa Pom–

pilius ,

&

qu'on appclloit Heriphile.

la

,inquiéme

eíl:

la

Cumane, nommée Amp:uhée ,

&

par qucl–

q~es-uns

DemoChile ou Hc:rophile. Suid1s l'apecllc

~~~;~S~~

1

~·~l·k~rdl~r~~·~i~ ~J:

0

s;e¡~~ ::~:s~~

voyou encore fon fepu'cre en Sicilc:.

La

fixiéme eíl:

l'Hdlefponcique , nacive du Bourg de MarndlC

daos l'Hellcfpom. Elle vivoit

du

cems de Cyrus

&

de Solon ,

Ít

l'on en croit l-Ieraclides Poncicus. La

fcptiém ·eft

la

Libyquc. On eíl: convaincu qu'elle

~~°!}(~

1

~~.i~~;i~i~

~a.ci;

~it~~~v~~g!é::~c~~~:.)t~~~

faic menrion. la h

uiué

mc efl:

la

Perfique. Saint Juf–

tin Marcyr la fait filie de l'Hiflorien Bc:rofe qui

étoit B:i.bylonien ,

&

d'Erimamba , femme noble.

Dºautres

b

font Juive,

&

veulenc que fon vrai nom

ait écé Sambecha Noé. Elle a vécu dans la cent

~~n

1

~c~é~;

1

~1~::~~~~~:r~ ~:f:i~;~n

0

g:d~:1~~~~~~r~~~

neu~téme

eft la Phrygienne. Elle a fair fes pré..

d1lhons

:l.

Ancyre, mais on n'en fsait point h: cems.

La d1x1éme efi la. T1bunine , qu'on reveroit

;i

Ti-

burcomm~

une Déeffe , & qu'on nommoit Albu.

née. On

t~em

que fon fimulacre fut trouvé dans le

fteuve A01ene, avec unlivre

i

la main.

ll

ya enco.

re

c:u d'aucres SibyllCS', comme la Colophonitn–

ne .'

appdl.ée

~a~pufia

, filie de

Calchas

&

l'Epi–

rom

3uc qut a

cent

des

oracles. Quelques-uns

foat

venu le mot de

S1b7lle

du Grec

ms

,

qui figni6e

Dieu dans

le

Dialeél:e JEolique ,

&

de

,e""',

Lon–

feil, dt:cret. Ainfi on a die

SsbJlle

en

Latin

pour

S1bHltt,

parce que les Sibylles ont déclaré les de.

crets de Oieu aux hommes. Lalbncc die quede

fon

tems les vers des Sibyllcs écoit:oc llls

&

ponés pac

tout ,

:l

l'exception de ceuii:: de la

~ibylle

Cumane

dont les Romams cenoienc

les

livres cachés, ne

1C:

laiefam voir qu'i quinze hommes

a

9ui

ils

avoicm

donné le

fom

de les gardcr ,

&

qui etoienc prepo–

fés_aux .chofes facrées. Lorfquc que que fedmon

:amvoa ,

&~qu'il

y

avoit une

pu~rre

écrnngerd en–

trepre~dre,

ou que la V1lle etou affiigée de pene,

on allou confulter ces hvrt:s, n'y ayam po1m

de

malheurs dont onne c1Uc qu'1ls .fournnoienc le re–

mede. lis tombcrent au pouvou des Romains de

cecee maniere. Une Vieille que períonne ne con–

no1floit ,

&

qui dcpuis a été reconnucpou[

la

Sibyl–

le

C~m.anc

,

nomm~c Amal~hée,

felon ce qu'en

Ont

ecm Varron, Phn: , Sohn, Lalbnce, Suid<as

~e: p~u~~~r~~~

1

;~~~; ~:te~~~~: ~eªrf.~

1

:

0

T

1

:r:1~~~~;

Prifcus)

&

lui pona ueuflivres qu'elle alliiroithrc

f,

lcins des oracles des Sibylles,

&

qu'ellc: vouloic

ui

vendre. Tarquin n'en ayalllpoinc voulu donncr

~~~~:c'e~s !)!:!ipJeé~o~ri

0

~1~~::~i~n;l~ep~~ p~~I!

~~~~¡~º~.rJ;~~[el1~ s:~:Kd:se~u~º~!:i:º

1

i~s~~;~;!~~

;va~~u~~ \~

1

;:i¡Í~nd:up~~fq~~~~l~

0

de~;~~!~c Jeie~I;!~

prix polir fix livres ,qu'dle avoit d'abord demandé

pour neuf. Ce nouveau refus n'empCcha point

qu'en ayanc encare bn'.Hé trois amres, elle ne

le

vine

crouver une troifiéme fois , lui demandam de

nouveau les mCmes crois cens écus pour les trois li–

vres reRans. Sa conflance ayam etonné Tarquin,

il confulca les Pourife.s ,

r¡ui

prefl~nerenr

fur de cer·

t:ains fignes que les Dicux avo1ent envoyé cene

femme .eour le

faluc

de

la

Ville.,

&

qu'il fulloit lui

donner le prix qn'elle dcmandoa ; ce qui fut txe–

cucé. Cecee femme, en lui mcuam fes crois livrcs

corre les roains , lui recorumanda de les faire garder

avec cout le foin poflible,

&

elle ne

fue

p

1

us vUc

depuis ce tems-l:i. Tarquin choifit d'abol'd dew:

hommes des plus illuílrcs famillcs Pairiclennes,

pour en Crre les depofitaires,

&.

ayam fsu que !'un

d'eux, :appellé Marcus Auilius, les avoitdonnés

a

décrire

3.

Petronius Sabirms, il

fit

jener ce Mar·

cus Atrilius dans lamer, coufu dans un foc de cuir.

Ces livres furent confcrvés jufqu'au teros de la guer-

~o~º(~~~~ dc~~erfo~~~c~~~ ~det;.céS~~t~~ ~o~s

Ju:

impoffiblc de les fouver de l'cmbrafement. Lu·

ciusCornelius Sylla Diél:ateur récablir le Capitole,

&

alors on dépuu Publius <?abinius,.Marcus

Ora·

cilius Craíli1s

&

Lucius Valenus Flaccus dans comes

les

Villes

d'Italic, deGrece

&

de l'Afie,

&:

fur.

tout

a

Erythrée, pour en rapporcer ce qu'ils pour–

roienc recouvrer des vers des Sibylles. lis en

ra–

mnfferenr environ mille;

&

comme~

on en rrouva

beaucoup d'inutiles ,

&

dans les auttes plufieurs

chofes mmilées , on nomroa quinz.e perfonnes pour

les revoir. ll s'en répandic un ;i.Cfés grand nombre

qui couroiem p•lt touc fous le nom aes Sibylles,

ce qui obligea Tiberc d'ordonucr qu'ils feroiem