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SIB
tout le blanc qui fert de fond • une teime d'oau
~I'ifc~ª.o~c~~~ei~~n~~~~ffc~~u::m~~~~f¡~~s~:.~~
~;;s~:o~C4;!;~r~ r;~i~~g~~ :c¿~~~~c~c (~~c;i::~~
le fond avec ct:rcc eau auptCs des conrours qui doi–
v.ent porccr ombre.
SIB
SIBYLLE.
f.
f.
Prophettffe anciennt dont les
PAJtHI
ffDJDient av,jr des ouvragesquiprédifoient /'avenir.
· A
e
A
o.
FR. Les ancien.s Ecrivains ne fonc pas d'ac–
cord fur le nombre des S1bylles. Les uns croycnt
qu'il n'y
en~
cu qu'une, filie d'Apollon
&
de La–
mie; lc:s aurrcs dcux, quclqucs aurres rrois, qua–
in:,
dix
&
mCmc douzc. Martianus
Capclla
rap–
ponc qu'il
n'y
a cu que
deme
Sibylles, fsavoir Ero–
philc Troyenne , filie de Marmcfus, qu'il croit Cuc
la
mCmc que b Phrygienne
&
Ja
Cumée,
&
Sym–
machia , filie d'Hippotcnlis , qui
écanc
néc
i
Ery–
thrée; villc d'Ionic en l'Afie Mineúrc, a propheci–
{é
aufli
i
Cumcs. Plme parle de trois íl:atucs de Si–
bylles élcvées
a
Rome. plus perites que les autres,
~:
1
:1e
feª:
I~ l~~i~c~~ ~~~:c:iu;a;~~~~~s ;~~::n:~
0
1'.le~ala,
Augure. Varronnous apprcndque les
li–
vrcs Sibyllins n'ont pas éeé d'unc fcule Sibyllc, mais
qu'on les a appcllés ainfi
a
c.mfc que l'on donnoit
}e
nom de
~1byllcs
i
toutes les femmes qui prédi–
foient l'avcnir. Son fcmimenc cll qu'il
y
a
cu dix
Sibyl_les,
&
Onuphriuslc~
m"'ct dans cct Ordrc. La
prcnucrc
&
la plus ancicnnc eíl: la Delphique, qui
a
prophetif~
long-tcms avant
ht
gucrre de Troic
>
&
done ondir qu'Homere
a
employé plufieurs vcrs
dans
fon
ouvrage. Selon Diodore de Sicile , elle
s'appc:lloit Daphné,
&
écoit filie de Tcfrefou. La
feconde cll la Sibyllc Erythrée , qu'Apollodor:
Erythréen alIUre avoir
écé fa
concitoyenne.
11
die
qu'dlc a predi la perce de Troye,
&
qu'Homere
écriroit.bcaucoup de meníonges. Scrabon parle de
deux S1bylles Erythrées , l'une ancienne
&
l'autrc
appellée Achenaú, qui a vCcu du teros d'Alcx:m–
d1e. Lacroiliémeeftla Curoée, diteamremem l'l–
talicnne. Elle écoit
d~
Ciromcrc , peeit Bourg prCs
de Cwnes daos la Campanie ,
&
prophecifa en ha–
lic un peu :apcCs la prife de Troie. La quatriéme eft
la SamienneqlfEr:uofihenc:s , ancien Auteur, die
avoir
été
appellée Phyco. Eufebe a écrit dans fes
Chroniques qu'clle vivoit du teros de Numa Pom–
pilius ,
&
qu'on appclloit Heriphile.
la
,inquiéme
eíl:
la
Cumane, nommée Amp:uhée ,
&
par qucl–
q~es-uns
DemoChile ou Hc:rophile. Suid1s l'apecllc
~~~;~S~~
1
~·~l·k~rdl~r~~·~i~ ~J:
0
s;e¡~~ ::~:s~~
voyou encore fon fepu'cre en Sicilc:.
La
fixiéme eíl:
l'Hdlefponcique , nacive du Bourg de MarndlC
daos l'Hellcfpom. Elle vivoit
du
cems de Cyrus
&
de Solon ,
Ít
l'on en croit l-Ieraclides Poncicus. La
fcptiém ·eft
la
Libyquc. On eíl: convaincu qu'elle
~~°!}(~
1
~~.i~~;i~i~
~a.ci;~it~~~v~~g!é::~c~~~:.)t~~~
faic menrion. la h
uiuémc efl:
la
Perfique. Saint Juf–
tin Marcyr la fait filie de l'Hiflorien Bc:rofe qui
étoit B:i.bylonien ,
&
d'Erimamba , femme noble.
Dºautres
b
font Juive,
&
veulenc que fon vrai nom
ait écé Sambecha Noé. Elle a vécu dans la cent
~~n
1
~c~é~;
1
~1~::~~~~~:r~ ~:f:i~;~n
0
g:d~:1~~~~~~r~~~
neu~téme
eft la Phrygienne. Elle a fair fes pré..
d1lhons
:l.
Ancyre, mais on n'en fsait point h: cems.
La d1x1éme efi la. T1bunine , qu'on reveroit
;i
Ti-
burcomm~
une Déeffe , & qu'on nommoit Albu.
née. On
t~em
que fon fimulacre fut trouvé dans le
fteuve A01ene, avec unlivre
i
la main.
ll
ya enco.
re
c:u d'aucres SibyllCS', comme la Colophonitn–
ne .'
appdl.ée~a~pufia
, filie de
Calchas
&
l'Epi–
rom
3uc qut acent
des
oracles. Quelques-uns
foat
venu le mot de
S1b7lle
du Grec
ms
,
qui figni6e
Dieu dans
le
Dialeél:e JEolique ,
&
de
,e""',
Lon–
feil, dt:cret. Ainfi on a die
SsbJlle
en
Latin
pour
S1bHltt,
parce que les Sibylles ont déclaré les de.
crets de Oieu aux hommes. Lalbncc die quede
fon
tems les vers des Sibyllcs écoit:oc llls
&
ponés pac
tout ,
:l
l'exception de ceuii:: de la
~ibylle
Cumane
dont les Romams cenoienc
les
livres cachés, ne
1C:
laiefam voir qu'i quinze hommes
a
9ui
ils
avoicm
donné le
fom
de les gardcr ,
&
qui etoienc prepo–
fés_aux .chofes facrées. Lorfquc que que fedmon
:amvoa ,
&~qu'il
y
avoit une
pu~rre
écrnngerd en–
trepre~dre,
ou que la V1lle etou affiigée de pene,
on allou confulter ces hvrt:s, n'y ayam po1m
de
malheurs dont onne c1Uc qu'1ls .fournnoienc le re–
mede. lis tombcrent au pouvou des Romains de
cecee maniere. Une Vieille que períonne ne con–
no1floit ,
&
qui dcpuis a été reconnucpou[
la
Sibyl–
le
C~m.anc
,
nomm~c Amal~hée,
felon ce qu'en
Ont
ecm Varron, Phn: , Sohn, Lalbnce, Suid<as
~e: p~u~~~r~~~
1
;~~~; ~:te~~~~: ~eªrf.~
1
:
0
T
1
:r:1~~~~;
Prifcus)
&
lui pona ueuflivres qu'elle alliiroithrc
f,
lcins des oracles des Sibylles,
&
qu'ellc: vouloic
ui
vendre. Tarquin n'en ayalllpoinc voulu donncr
~~~~:c'e~s !)!:!ipJeé~o~ri
0
~1~~::~i~n;l~ep~~ p~~I!
~~~~¡~º~.rJ;~~[el1~ s:~:Kd:se~u~º~!:i:º
1
i~s~~;~;!~~
;va~~u~~ \~
1
;:i¡Í~nd:up~~fq~~~~l~
0
de~;~~!~c Jeie~I;!~
prix polir fix livres ,qu'dle avoit d'abord demandé
pour neuf. Ce nouveau refus n'empCcha point
qu'en ayanc encare bn'.Hé trois amres, elle ne
le
vine
crouver une troifiéme fois , lui demandam de
nouveau les mCmes crois cens écus pour les trois li–
vres reRans. Sa conflance ayam etonné Tarquin,
il confulca les Pourife.s ,
r¡ui
prefl~nerenr
fur de cer·
t:ains fignes que les Dicux avo1ent envoyé cene
femme .eour le
faluc
de
la
Ville.,
&
qu'il fulloit lui
donner le prix qn'elle dcmandoa ; ce qui fut txe–
cucé. Cecee femme, en lui mcuam fes crois livrcs
corre les roains , lui recorumanda de les faire garder
avec cout le foin poflible,
&
elle ne
fue
p
1
us vUc
depuis ce tems-l:i. Tarquin choifit d'abol'd dew:
hommes des plus illuílrcs famillcs Pairiclennes,
pour en Crre les depofitaires,
&.
ayam fsu que !'un
d'eux, :appellé Marcus Auilius, les avoitdonnés
a
décrire
3.
Petronius Sabirms, il
fit
jener ce Mar·
cus Atrilius dans lamer, coufu dans un foc de cuir.
Ces livres furent confcrvés jufqu'au teros de la guer-
~o~º(~~~~ dc~~erfo~~~c~~~ ~det;.céS~~t~~ ~o~s
Ju:
impoffiblc de les fouver de l'cmbrafement. Lu·
ciusCornelius Sylla Diél:ateur récablir le Capitole,
&
alors on dépuu Publius <?abinius,.Marcus
Ora·
cilius Craíli1s
&
Lucius Valenus Flaccus dans comes
les
Villes
d'Italic, deGrece
&
de l'Afie,
&:
fur.
tout
a
Erythrée, pour en rapporcer ce qu'ils pour–
roienc recouvrer des vers des Sibylles. lis en
ra–
mnfferenr environ mille;
&
comme~
on en rrouva
beaucoup d'inutiles ,
&
dans les auttes plufieurs
chofes mmilées , on nomroa quinz.e perfonnes pour
les revoir. ll s'en répandic un ;i.Cfés grand nombre
qui couroiem p•lt touc fous le nom aes Sibylles,
ce qui obligea Tiberc d'ordonucr qu'ils feroiem