SER
' &
dure, ayam rourcs dcux les qualités que Diof–
coridc:
arcribue
a
la..Picrre fcrpcmine
>
Cur quoi
Matthiolc
obferve
que le marbcc fcrpencin CJui
:i
la dureié dU, Porphire , n'cíl: ni
noirirre,
ni bt:mc
ni cendré .., mais- de coulcnr verte ) obfcurc
&
-~~tr~~~~é
;e
P\~li~~~:r:'Pc~~e~~i~~r~~sai A;~¡{~!
r. que les Grccs ont appclléc .íipfr.,.S",
&
ccll~-tl, ~om
~s!c!;~~:in~i~c~fr"~~;e~:l~c:nt~~~;~ ~~~:!fi~~~
&
que bUc avcc du vin blanc qui
foit
perit ,
el–
le cíl: fingulierc pour romprc
les
pierres de
t
la
...
vcifte. ·
'5ERPENTINE,
f.
f.
Herbe qui 'croir dans les prés
oU elle fon au mois de M:li , mais qui
ne
de–
meure guere fans fe Aérrir
&
1
s'évanouir. Elle
-
.f:í~~¡'~i~ r;~1
1
1:m~~~l~~~n f~~~;~i~~~~eo:Clf: ::~~
.
~:~~:L:tcb~~c·c~~~ :~ci~~cl~~~u~
0
;afeer:~n~1~~ ~t
1
~r~·:sn6q>~~;:::~, '~\~~
1
!-X~e~ª~~~~~¡~~ fe:~~et~
Elle
eR
fon
_bonne
i
fouder d'cs phyes •
&
plu–
fie~rs
en
fom
grand cas pour les defcentcs.
Les
Ch1rurgiens en
font
de l'huile'pour ces opera1ions ,
&
lis s'en fervent avcc bctlucoup de fuccCs. On la
donno en breuvagc en eau de l'herbe appcllée
Queuc
de
cheval conrre les blc'ifores des imefüns,
de la poitrine
&
autre~
parries inrerieures. EHe elt
úngulicrc auffi
a
ceux qui crachem le fang.
Serpe11tine.
Sorre d'alcmbic, ainfi appellé
:l
cau-
~~r:cen[.º(:e~e~l;:~r;~~
f::c
;!P~~ci:lin~l1~~~e~~
de vie.
·SERPER. v. m. Tcrmc de Marine. Lever l'ancrc.
JI
ne fe
die
que pour les Galeres
&
les 83.timens
de
bas bord, qui ont une •mere
i
quarrc bras.
SERPlLLIERE.
(.
f. Gro!I'e roile de vil prix , dans
.
~i{e~~ll~~csap~;l~~h:~~~ ~~~~~~~e:~ l,e~~·~~~~~~~
de toile qt!i par devane emoure rouc le h:lur de
h
boutique des Mercicrs ,
&
de pluficurs :"tufres
marchands.
'
SERPOLET. f.
m.
Perite hcrbe odoriferenre, dom
il
y
a de deux Cortes , le
S
er1olet
da
j11rdin1,
qui
a une odeur fcmblable
;l
la marjolaine,
&
qu'On a
nommé ainfi du lacio
Serpere
,
Ramper ,
:l
'caufe
qu'il ne pcm
fi
peu demeurer fur tene qu'il n'y
f;~nb~~b};;i~~;oJ~:n~e~N!~}o~c ;~~r~:~~;~e:bf~~~
ches.
ll
fe nourric merveilleufemencparm1 lesvicil-·
les mafures. Le
Serp~ltt
f11#vage
crolt en h:mceur
fans ramper ,
&
produir quantité de branches
dé–
liées
&
menues , toures garnies de feuilles plu9
longues que celles de roe, qui Conc pourtanc du–
res
&
écroites. Ses flcurs'femcnc bon
&
om un goU:t
acre
&
mordanr. On ne fe ferc point de
fa
rad–
ne.
11
crolc dans les lieux pierreux
&
efi plus
mé–
dicinal
&
plus chaud que celui qu'on feme.
11
pro–
voque les urines
&
les mois ;app:iifc les douleurs
de
la
colique ,
&
non feulcmenc il etl: bon comce
les
morfures des bCtcs veneneufcs, mais
il
faic
fuir
les ferpenrs par fa.fumée lorfqu'on le brllle. En la–
:in
Sernll11m,
du Grec
'tpvMtr ,
foic de
i'r~rrr,
Ram–
per.
SERRACE.
f.
m. Terme de Marine. Aífemblage des
plnnches qui fonc le revCtemem ou le lambds in–
terieur d'un Vai!I'eau. On
dicaulli~Serre1.
SE.RRAIL.
(.
m. Nom que l'on donne au Palais
d'n~
Prince ou d'un grand
~eigneut
en Orienr. ll
fe cheplus particnlierement de celui oú le Grand
Seigneur tiene
fa
CouL·
:l
Confianrinople. C'ctl:
UD
SER
.:~~~~~f~~~Cq~:r:~:~t ;;cºb~ic~eaf~~. feºi~~~Pt;~rd~
Thracc •
&
:l
la jonltion de h mer Egée
&
du Pone
Euxin. Cec e.nclos faic un criangle , dom l'un des
cOtés
ell
appuyé de la cerre
&
touche
;l
la vilb
la
mer
&
une rivierc qui
s'y
jettc,
'b:ment
les deux
2ucres.
Ce
criangle
cft
in~gal,
de fone qu'en lcdi·–
vifant en huir parciés , Je cOté de
);i
t'erre en cm.
f.-iº~::.rlli~~;~:r~~(e~:[r~n~~~~!,~r1~e
1
~~1:1i:.~~
hautes
&
fon~s
murailles fermerit ce Palais.
Des
tours-quarrées,qui
font
dans une alfés grande
diíl:ah.
ce les unes des autres, les flanquem du cOré de la
merj
&
du cOcé de la ville, il
y
ades tours rondes
qui
fo!lc
pl~1s
voifincs ,. dcpnis la grande pone
du
Ser–
ra1l qm regarde fotnce Sophie, jufques
a
lamer
0
¡¡
l'on paííe pour a!Jer
:l
Galata.
C'en
dans ces tours
<JUC
l"on
tiem
la nuit des Azamoglans,
afin
d'em–
pCcher qu'on
n'tifip~oche
du Serrail ni p.;ir tcrre
ni
par
me~.
Au
befo1111ls peuvem meme le fru
3
qucl–
ques pteces d'arcillerie, qui
font
1olijours chargCes
fue
un qu:ii large <le cinq coifes, qui regne le
lono
du Serrail. Du cOté du pon, vis-:i-vis de
Galata~
on voir fur le quai
un
K1ofque ou Pavillon fon pcu
élevé de cerre ,
&
foUcenu de plulieurs bclles co–
lbmnes de
marQre.LcGrand Seígneur
y
viene
fou–
venr prendre l'air ,"-&quand
il
véi.Jtfe.prom(nct
fur
.Ja
mer,
il
s'embarque en cét endroic dans fa
Gahotte.
II
y
a encere une efpece de pavillon afiCs
élcvé oU il viem fe divenir.
Il dl
bici fur des arca–
de~
:i
l'aucre c&u: du Serrail qui eíl fur Ja mcr.
&
qui
va ver.s les fep1 Toars.Proche de ce lieu efi une
grande fenCtre ,d'oii l'on jetcc dan• mer pendanr
:~~l~~ec~~:a~~·~; c~l~;:a;g•;~n!~ns
);n
s;r::i}:u!
Les deux premicres Coursdu
Scrra~,
font \out ce
que les Etrangers en
eeuve~t
voir. A_u bout de la
feconde efi Ja folle ou ·fe
tlCnt
le D1van,
& ·
l'on
~!·e~erraª~~~
1
; J»:~~~n~~~n11;s
a
~~ªa~t~:é·d~:ai~~~
&
de porphyre daos 1ous les appanemens, maisce
fom des appanemens confus qui
n'on~
cien de cc-–
gulier. La pIU:rart des chambres rec¡oivem
forr
pe11
de jour ,
&
n onr pour tom ornemem que d'atfés
riches tapis qui en couvrent le planchtr ,
&
des
carreaux -de brocard d'or
&
d'argent, dom une
broderi~
der.erles en releve quelques-uns. Cutre
ce
Ser~atl
!
ti y
en
ª.
un autre
:i
Confiantinople,
appelle
le vieux Serrad.
I!
ne fert
qu~
pqur loger
les femmes du Grand Se1gncur dern1er mort,
&
e.Hes
y
fon.t 1oures envoyées.
,:l
moins gu'il n'y en
a1r qudqu une que fon Succeffeur vemll'e re1enir.
Ce
Pala.iseft bien
b3.ti,&
environné de haurc:s
tnll ..
milies oU il n'y a
aucun~
ouverrure p:lr dehors que
parla pone. On void. Confiaminopleplufic:urs Scr–
rails de particuliers , mais les dehors en (c¡ic
fon vi–
lains ,
&
cela fe
f,iic
exprCs pour ne poinc donner
de jaloufie an Grnrid Sc:igneur. Ces Pabis
íonc
grands ,
&
dos cout aucour de hautes muraillcs.
le dedans de5 apparremens eíl magni6que. Les
platsfonds font couverrs d'or
&
d'azur,
&:.
il
y
a
de trCs-beaux
tapis
érendus for le plancher oU l'on
marche.
Les
murailles
font
revCmcs de ciuarreáux
fins comme
b
porcclaine ,
&
il
y
a daos couces
les
falles
&
leschambrcs de$foc¡ons d'
ellr:i.deélevées
~~/t~~~~~~0:;1~!'~th~:~~nc ~~u'x J~:r 'feJ;~~~~
cher eR couverr, avec quantitCde couffins en bro..
derie qui fonc a.ppuyés contrc les nuuailles. Les
appartemens des femmes fonr feparés du relle de
ces Palais,
&
ceu'X qui en font les rualrres n'y laif–
fem cutrerque des Eunuques. Le mot de
Serrttfl,