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S AL
SAlSON.
C.
f.
L'unc des quatrc parcics de l'année
Solairc , qui font le Primcms, l'Eté ,
t•
Aucomnc
&
l'Hiver. Le Printcms commencc:
:l
l'équinoxe du
Printcms qui arrive vcrs le
l.O.
de Mars;
l'Ecé
au
Solfticc:.d'Ecé, cnviron le l.3. de Juin; l'Auromnc
a
l'équinoxc d'Auromnc, vcrs le
24.
de Septcm–
brc;
&
l'hiver au Solfi:icc d'Hivcr,
i
peu prCs le
u..
de Decembre
r
de
force
que les quarre Salfons ne
~~1~8dde~:~C:a~~t~~~;l~~n~~~~~: d
1
:~sr t~r~igo!~
;;f¡~~n~r;~:;~~ ro~ec~~n~utc:i.~e~~i~~~~:~t~~~
a
la
rcrr('.
S"ifon,
fe dit en marierc de laboarage
,
de ccr–
taine porrion de rcrrc qu'on laboure chaquc année ,
candis qu'on en
laifi'"c
repofcr une aurre,
&
qu'on en
feme une rroiCicmc de mcnus grains. On a coü–
tumc de parragcr les recres de France en trois
fai..
fons.
On fome
du blé dans !'une.
SAL
SALADE.
f.
f.
Mets compofé de certaines herbes,
comme chicorée , laicue, pourpier
&
qi..clques au...
ucs que l'on aíl2.ifonne dans un faladieravec du fcl,
du
vinaigre
&
de
l'huile d'olive ,
&
quel'on man–
ge l'Ecé pour
f~
rafraichir.
M.
Menage
faic
venir
ce moc du Lann
S1tl11t4,,
venu de
Sal,
Sel ;
&
du Cangc le dérive de
S1tlg1tm",
qu'il dit qu'on
trouve en cene mCmc lignification daos quelques
Auceurs.
S1tl11Je,
Leger habillement de cCcc que porcoient
aucrefois les gens de guerre.
~elques-wlS
onc die
Cel11te,
du motlatin
CtflatHJ,
Gravé,
:i.
caufe des
·ligures , des tCtcs
&
des dépouillcs des animaux
qu'on avoir vaincus, qui s'y gravoienr ordinaire–
menr.Onappellacesh;tbilJemens des
B0Hrg11igno1es,
acaufe que c'écoit une invcntion des Dourguignons.
D'amres vculenr que ce foic une arme vcnue des
Oriencaux ,
&
derivent
S11l1tde
de
S1tlaáin111.
SALAMANDRE. f.
f.
Animal fcmblablc au lczard en
groaC:ur
&
en figure , mais qui a le venere plus
gros ainti
~ue
la
céce,
&
la <i,ueuc plus cource.
~l~~a-~e
1
:;d~:~%~rª}~::;sJ:c:~:~~~~d::,e~~~
ttaire du fezard qui efl: prompc
a
fuir. Elle eíl noire
:~ªrf:~~icdcq~~~~~ja~;:; q~:Lºnbr~~i~~ves
k
Hffécs. Elles font
forc
vilaincs,
&
fonc
vomir fou–
vent ceux qui les voyenc. Plim: die que les Szla–
mandrcs n'cngendrenr poinc, qu'il n'ya ni
m21e
ni
:~:~:1:ªc~;:crc~fr~~~Pu~
Ef
f
;;~~sc:i~~~;~;e~~
J!:
ma1S
a
fe momrer qu'auPrincems
&
duranc
les
gran–
des pluies,
&
difparoiffem quand le beau cemsdl:
vc~u,
ne íorcanr point de leurs crous pendant le
ft:o~d
&
le chaud, qu'elles
craig~ent
égalemcnr.
11
aJoute que la Salamandre efl:
(i
fro1de, qu'elle éceint
le feu
i
le touchcr feulcmenc, de mCme que faie la
glace , pourvlt que ce foit
for
un fcu de ch:ubon
~:·~:.:nm1~
1
J:c;cai;1ª:a¿::~e
1
Í~~~n:~f~c)tr~ft~f~~~¡;
inconcinenr confumée ; ce que Manhiole aílUrc
avoir vu lui-mCmc. Galien die auffi que le feu ne
nui_ra poinc
a
I~ Sal~mandre
P.endamquclquc tems;
m:us que
li
on
1
y laitre crop,
il
la confume; ce qui
efl:concraire :ice qu'en die Arillotc: , que la Sala–
mandre ne f17auroit Ccre brlilée,
&
qu'elle fe pro–
m~ne
Curie fcu, éu:ignant
&:
feu
&
Rammc. Cec
ammal
n'e~
pas Íeulemenc venimeux rcduit en pou–
dre,
&
pns
en breuvage
>
ou
mClé
parmi les vian–
des, íes morf1ucs fonc auffi morceJles que celles
SAL
des YipcrcJ
&
autres ferpens. Il empoifonnc
mé.
me les herbcs par oU
il
patre , d'une bavcqu'il rcnd
par couc lecorrs·
~clques
Modemes atfurent quíl
y
a c:u des malÍOns entierement dépeuplécs de can:
qu~
les, habicoi.enc , pour avoir
bíi
de
l'c~u
d'un
pwcs on parhaiard une Salamandre éroit tombéc
on pout avoir m:mgé du pain cuit
d.lOS
un
f00.:
échauffé.dubois infeéléde laSalamandrc. En qud–
queparucque comt>e
fa
bave, fUr-cc
d.
la planrcd
11
pié, cene bave
faic
romber incominent rour
le
po~
du corps. Macchiolc pa.rle d'une eípcce
de
s.i,.
m.tndre lf'{Hlftir¡11e
,
qui eíl fon commune daru
le
Frioul. Elle a la tCce plus courtc
&
plus ronde que
JaSalamandre de cerre. Son dos eíl: noir
&
fonvco–
tre roux
&
rouc marquccé de caches jauncs. Elle
cJl:
auffi forchideufe
a
voir.
Les Amans appellcnc
S Al11111a•áre1,
les
Damcs
infenfible.!
3.
l':.mour.
SALDITS. f. m. Plante agreable
&
boifcufc qui fe
rrouvc dans l'Iíle de Madagafcar.
&
qui prod11ir
des
fleurs rouges. Ces A.eurs font
iípofécs
li
ptCs
J'une de l'aucrc, qu'ellcs formenr u
ne manierede
panache. Sa fcmence a une vercu vomiti.vc.
Oo
peucappaifer le vomiílemenr qu'elle caufc en
fai–
fanc prcndre de la racine de
la
mCmc plante.
SALE.
adj.
~'
tfl
mttlpropre,
1111
,,'eflp1t1nll;1•i
eP
plemá't1rd11re.
A
e
AJ).
FR.
On dit en termes
de mcr , qu'Vnt
~dte
eft fal1,
pour dire, qu'Ellc
~~ t"cfc:r~u~:,b~~~er~.efl:
plcine de bancs
&
fcmét
SA~cE~~e~~~emd·~~~~:~~;;~~~~Ke~~~r; ~~n~~~~~
le fel.
SALICOQJ,IE. f. m. Sonede petit poilfon de merqui
a la figure d'une écreviCíe, mais qui cft bcaucoup
plus pccit.
SAc~~~~!·:~%.rF;~f:álcun~~~~~~~i~::c:~~:f1~~!!
&
donr
00
faic malaiíémenr des figures ,
a
caufe
qu'ils onc le grain forr rude
&
forr gros,
&
que
d:w
Jcs tems humides il en dégoure de l'eau en maniere
de focur. lis fonc un peu rranfparcnts ,
&:
onr
u:i
brillam femblable
:l
cclui qui paroltdans
le
fcl ,et
qui les a faic nommer
S11ligni.
SALIGNON-
f.
m. Pain de fcl blanc , fait d'eau
de
fonraine falée , cuir
&"
formé dans une éclilfe como
me un froniage. LesSalignons fervenc
a.
auirer
les
pigeonsdans les colombicrs ,
!>e
on
y
en mee dansles
lieux qui fonc exempu de gabellcs.
.
SALIQYE. adj. On appelle
L•i SAliqru,
U]
lot
ancienne
&
fondamcncale du Roy:mmc de
f
anee,
qui exclut les femmes de la Couronne. On
p
ércnd
qu'clle a écé faite par Pbaramond , ou rour
au
moins par Clovis,
&
non fenlcmcnc pour la fucccf·
lion Royale , mais auffi pour les parriculiers , ce
qui cíl probable, puifqu'on appcllo1cauacfoisT"–
re1
ou
Heritnges Slfli'JHes,
Toutes les ccrres ,
une
fiefs que
ro~ures,
de
la
fucceffion dcfquelles
les
femmesécoiem exclucs, n'heriranc que des
~cu·
blCs&acquCcsJorfqu'il
y
avoir des miles ,_fUlvanc
le fixiémc anide du titre des Allcucls, qui efl:
en
ces termes dans le Rccueil imimlé ,
Le
p•fl
dt
¡,
Lo) S1tlh¡Ne. NHlle porlion. áe l1t
Te,-~e. S~li'JN~
•'
Joitp•ffer 1111xfemmu
,
m1t11 lefixe 'f11r1ll 11c9111"1,
c'eft-4-áire
,
e¡11e les Fi'1 facctdent á1f111
fhtr!''l'·
~clqnes-unsvculcmque
le mor
S!'li911e
v1ennc
de ce que plnfieurs :mieles de cctte Loi comi:ncn–
ccnt par
Si 1tlie¡Ni1,
ji
aliq1111.
D'aurrcs le dcnvcnc
des anciens Franc;ois, appellés
S1tli
1
SJici
~
S•–
lmgi
,
de la riviere
S11l1t
•
Fleuvc
de
l'anc1cnn~
Gcrmanie. Dourerouc le rire du mor
S11/ich,
qut
en vicux Jangagc Teuton jignifioit
S1tl111.-irt,
&
¡J
obfervc