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PI L .PIM
Pilou.
Pecit poifíon qui approchc fort du Ma–
qucreau , ram pour
fa
gnmdeur que pour fa forme.
On lui a donné ce nom
3.
caufe qu'ayanr rencon–
tré
quelque N avire,
il
n'cn quiuc jam:iis la prouc
que ce Navire ne foit arrivé au porc. Il nagc
dcv~nc
a
un
pié
d'eau s'en éloignam feulemeor d'unc
co1fc
ou deux , fans s'écacrer
a
droir ni
a.
gauchc. Ce
poillOn a la tCce unie
&
longuc avc:c deux nageoi-
:r~sli~~a~~d~;f~rJ;f~~~,~~1~~:eq;~;:~~:~f
;;
le dos depuis
la
tCce juÍqu':l. la queue& auram tous
le vcnue. Le reíle du corps
dl
couven
.d·unc peau
rayée en lofangc,
&
fa.quc:ue
cfl::fonp~rm:. l~
1em-
~~~üClcef¿~~r~~:r~:;~~~~rc~ep~f~:1ve:¡(~
1
bo
0
u~~
le
Pilote
marche prcfquc
coUjours
dcvanr
lm
com–
mc ayam ddf'ein de le bra\•or. S'il fe uouvc íur
fa
cCce •
a
pc:inc
le Requiem s'dt-il tourné
a
dcmi
pour l'englourir ,que le Piloce elldéja fur
fa
qucue,
palí:inr
&
rcpatfanc Cur fon corps fans
cra~ndre
d'en
erre pris, ce qui donne beaucoup de plajiir
a
ccux
qui le: voycnc.
PI~~i;E:.P:~;·};!;;~ ~sfo~~:~~º~e~~!~~ff~~~
quand oo le bicir fur un tcrrcin qui n•eft pas aftés
folide. On brille ordinaircmenr le bour des picux
pour rendrc le bois plus dur,
&
empCcher qu'il ne
pourriííe, ou bien on le fcnc pour l'enfonceravcc la
fonnettc ou l'engin, jufqu'au refusdu rnoucon oude
la
hie.
P 1 LO T 1S.
f.
m. Pieu fiché en cerrc pour faire des
fondemens.
Il
y
a
un Pilotis de hordagc ,
&
un au–
tre de remplage. Le
Pilotis de bord.:ige,
fe
da des
f:icux qui bordenr
&
cnvironnenrle pilotage. Ceux·
n~rfc~rrel~:r~C:c!~~s
:tt
~TI:r~c:~~a~;e1Te:~xP;/~~;~ª~;
remplage.
PI L U LE.
f.
F.
Sorce de médicamenr rond
&
me–
díocremcnc folide qu'on forme de la grolíeur d'unc
noifc:rre pour Cree avalé plus facilcmcnr. On en–
velope les pilules ordinaires d'une feuille d'or, de
pain
a
ch:mter, ou de fuere. afin qu'en les avalant on
n'cn feme poinc le \J}auvais gofre. Leur bafe eíl: le
f~uÍe~'é~v~:;ul;~i~~s,'1·:~;r~~
1
, ~: :h~~~::~ª,~:sn~;,:
mod-.éks
s
le mercure. &c.
11
n'y a aucun remede
qu'on ne puilfe réduire en pilules quand
les
mala–
dcs n'en peuvenr ufer aurrement,
&
on les
a
in~
venrées , non feulemenc pour cene raifon , milis
cncon: pour attirer
les
humeurs des panies .éloi-
~::r~bo~~~v:::e~.~~;:;;~~e:s'.
t
fc)~~~~:;a;c~~
;~~*~l~~r ~~ºK~~;c~?c¡:::icd~~ec;;:~~~~u:
1
a~~
tres. Cellcs qu'on ªP.Pcllc
Aggng11rnu1,
fervenc
:l
diverfcs incommodires du cerveau, d,u foye,
&
de
l'cílom~c,
pourvU qu'il n'y air poinc d'obfiruétions,
&
on les appelle ainli
Ja
caufe qu'elles amalíenr de
:~~~~~j:~e
1
c¿ehhuo~se;~~scf~;~~!~~~.' ~: {~~
1
::n¡;
lt:
mor
de
PilHle,
de
Pjlu/11,
diminucif de
PilR,
Bal–
lc
a
jouer
a.
la paume)
:i
caufede
{a
figure. '
P lM
p¡MENT.
(.
m.
Poivrc d'Indc que ceux du Pays
ap–
pcllent
.Axi.
La plante qµi ' le porte dok touffue
comme
un
perir builí9n
1
faps épincs. Sa ügc que
~~:~;eg~~~J:~~~~~~~e,~~!~~~~~~~~~::e~ª,m~:~~
u:)ées ,
&
~ont
la
couJe11te.fide verr nai(l3.m. II y
en a de rro1s Concs princip:ilcs qui ne differe.nrque
PIM PIN
dans la. figure de leurécorce ou de leur frnit. L'une
produic (eulemenr un pcrir boucon rouge, longucr
comme un clou de girotle , ayanr au-dedans une fe–
m~nce dél~ée
, beaucoup plus chaude que les épK:es
qut
nous v1ennenc du Levanr,
&
prefque cauf'hque.
L'aucre cfpecc
a
une écorcc beaucoup plw
grnfiC&
plus. longue, qui dans
fa
ma.tU1;icé deviene
[OU[
3
fajt
ia~:~~i~l~u~~ ~~u~C~v~~ l~is l~C:!a
!fri:n.fo~: ~~~
lléme eípece ,de.Pimenr
a
une écorce encore
plus
grolíe , alfés epa1Cfe , rouge comme le plus vif co–
rail,
&
qui n'c:íl: pas égalcmenr unie. La graine qui
n'eíl:
ni
ti
acre
r
:1.íiép1cée que celle des aucres, eíl:
f
~~f~17.f.u;íl:ª~1U~.
11
~~· ~.Í~cu:ec~~c-r~eé:~~~~i~id:º}~
grai.nequi eíl: dedans aulieu de poivre, parce quece
fruic donne un gollc relevé qui approche de celui de
certe épicc, ma1s les cffets en fonr dangereux quand
on
f
en fcrr
ordi.nai~emcnt
dans fon manger.
Apr~
qu
11
a
un.peu pique la Jangue
6c
cnffammé le palais
faª~~i~i~~r:il~?ªi~~i~~:i~:~:~(;'~~ fro~~:~~tlj~
force quel'exc2:s caufe des maux d'cílomac,
&:
faic
concraéter une c;ouleur
ja
une. Sa graine fechée
&
mi–
fe fur des charbons ardens, jecce une fumée qui ayanc
une _fois
g~gi:té
les narines: rroub!e
tout
le corps
~
bleílc la pomme,
&
caufe une roux
ti
facheufe,qu'il
fa~t
promptem_ed.r
s'en~ltir,
a
~oins
qu'on ne s'ap–
plique aux nannes un
Jtngc
mou11lé dans de forr vi–
naigre, ce qui empechc le mauvais effec de cecee
fumée.
Pim~"t:
Ce mor, outre la lignificacion d'épicerie
ou de po1vre, a cu
auffi
aurrefois celle d'unecerra.i–
ne forre de vin.
.fil..J,t
jene '1eHVT4} de P1menr.
Devant
Hn
tin
fe
je e; ment.
Pl~fa~;;!\~~·d~n~/~~i~e[~fi~t~uq~;~~ :i,~n~e ;~
fcuilles un peu longuettcs,
&
porte des flcurs d'u–
ne couleur nranc
fur
le rouge brun. La Pimprencl-
}:y:ft
:
0
cÍ~s
3
a~!;e~:~r!:rre~~sE71~b~~~¡fi:~eÍ~nu;.
1
n:r~
coyc
les
rcins , en fair forcir
la
grav~lle
,
&
reme–
die aux fiévres malignes. Marchiole en établic de
deux forces, la grande
&
la pecice
,
&
die
que
la.
grande croí:c en Bohérne dans
les
prés , ayanr fes
feuilles , branches , riges , tCces
&
racines beau""
coup plus grandes que l'aucrc,
&
qu'elles onr tou·
res deux les mCmcs propr.iecés. 11
faic
auffi men–
rion d'une grolfe P.imprenelle , appellée aurremcnc
Sttxifragiahirc1n1i,
&
1l
en écablir p:t.reillemencdeux
Í~~i1J::· c~:S1
1
::sgé:~er:cu~~ ~~:~u~ r;~~~f~u~/::
~u.i~efc~'fe~r= ~~~~:Sé.~ab~!~ch~r~~a~~éem~J~~~
de bouquc::r. L'autre a une rige rouge
&
fes fcuil–
les plus pecices , moins déchiquetées
&
mGins dcn–
rclees. Leul' racine , en laquelle eft couce leur ver–
tu
,
remedie aux dbulcurs des reins ou de
la
vcffie,
caufées fªr la sravelle ou Ja pierre. Le jus de cene
(acine bu en
vm
efl. lingulier.conree.rous poifons
,
&
.contrc coutcs morfures de bf:res venimeufes.
~elques.uns
fonc au.ffi g.rand cas de cene racine
~conrre
13
pefte. En Laun
J'1~pínel/1i,
Bipinella ,
ou
0
Bip#mt11!11,.tf~liorum
biniJordinibNJpennar1111d1gejhs.
On
l'appcllc auffi
Sang11iforba,
&
{angu1111ir11t,
a
caufe qu'ellc a
la
v.cnu
d'~rrCcer
le fang qui coule
~
&
de rcmedier
a
courc.s dyfenceries.
"
L'
l,
N.
C.
m. Grand -arbre qui jette plulieurs
brand~°;;