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sur l'incertitude de nos connoissanGes, et les
signes
tromp.eurs
du faux et du
vrai;
on
s'étonne"
qu~
chacun de notts, fier et impé–
rienx dans le petit coin
0~1
il domine, ose
y
trancher,
y
prononcer en maitre, et propo–
ser
ses
opinions comme des loix pour tous ses
, semblables.
r'
'
H
Mais ,
disent
les partisans d'une religion
d9m1nante,
nous ne
prétendons
point
géner
la
liberté des consciences.-
-
Voila
certes
~
une
grande faveur' vous laissez
a
vos freres ce
que
ies
tyra.nsn'ont
1ama1s
pu oter
a
leurs
ennem1s. )}
H
N oits ne voulons défendre que le culte pu–
hlic;
mais si la
religion
de
-vos
freres
leur
enjoint ce culte public ; en leur défen.dant
de,
Fexercer,
vous
attentez
á
,}eurs
droits les
plus saints,
vo~us
blessez leur eonscience.
>,
>;}dais
S<?US
prétexte
'de
religion
~
on préchera des
dogmes nuisibles, destructifs de la société, contraires
-
a
la saine morale.
Jamais,
la ·
011
plusieurs
!e–
ligions se surveillent ; toutes s'épurent ; ce
sont des r ivaleg qui ne
se
pardonnent rien ;
on ne ·peut craindre de corruption que d\me
réligion dominante qui n'a rien
a
redouter.
On ne peut
precher
des doctrines licentieuses
qu'en secret , elles n'oseront
jamais
affronter
'··
1
-