( .I I )
,
;) ·Le
décimateur emporte
doric le tiers de
fa
portion nette du cultivateur. ))
»
s~
a
cet
apper~u
qui' loin d'etre
~xagéré,
porte sur une m.oyenne tres-affoiblie , vous
joignez les
considératio~¡
d'économie
P?li–
tiqüe.' qui
peuvent servir
a
apprécier
.cet
impot , telles que
la
percepti-0n ·d'un
tel
revenu sans participer aux avances, ni
meme
a
tous les hazards; l'enlevement d'une grande
'portion
d~s
paiUes dont chaque champ
~e
trouve
dépouillé ,
et qui prive par conséquent
le - cultivateur d'une partie considérable .
de
ses engrais ; enfin
_la
muldplicité des objets
sur lesquels se préleve la dime, les lins,
les
chanvres, les fruits,
les
olives, les agneaux,
quelquefois les foins , etc. vous prendriei
une
idée juste. de· ce . tribut oppressif,
que
J'
on voudroit couvrii-
du
beau nom
de pro–
j)riété.
H
)»
Non,
1
Mes~ieurs
,
la
dime n'est point
une propriété; la , propriété ne s'entend
que
de celui qui peut aliéner
l~
fonds; et jamais
le
dergé ne
l'a pu. L'histoire nous oifre
mille faits de suspension de dimes, d'appli–
cation de dimes en faveur des seigneurs ou
a
d'autres usages et
de ~
restitution ensuite
a
l'église : ainsi "les .dimes n'ont
1ama1s
été