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si aisée, que ce
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ui d'un vaste roy? «.11ne ne sufJ
' fise plus pour occuper les so ins et les pensé es
d'un prince? La connois :sance du caractcré d'un
·peuple, de ses institutions, de
ses
principes,
ele
ses
loix , de son gouvernement , est-elle
~done
si indifférente, si peu nécessair e , qu'un
prince étranger puisse rendre ce peuple h ei:–
reux' sans s'atnalgamer jamais
a
ses
m~urs
et
a
~es
maximes
?
Est-ce
étll
moment
Oll
la nation
1'
s'est montrée
jal0~1se
du pouvoir exécutif jus:..
qu'a
l'@xces ' que ron verra d'un reil indiffé:.
1
rent l'avenement d'un prince , qui ·, pourvu
de ressources externes , armé d'une forc e indé–
pendante
d~
soN peuple, peut tourner i'un de
s·es états contre
l'ai1tre,
se servir habilement
de leurs inimitiés réciproques , des di ffér ences
f\
d
1'
I
•
1
•
m cmes
e
eur gouvernement,
epmser
es
n-
ch es ~ es
, et verser le sang de la mo itié de
ses
aD¡ cÍens
sujets, pour d(hruire· la liberté , et em–
poisonner
le
bonheur de ceux
qui
ne
veulent
¡JaS
plier la tete
SOUS
le meme joug
~?
»
Mais on ne
pern~ettra
pas au roi d'Espagne,
d it-on, di; regner sur les
deux
Etat s ,
~t
il
sera
fo r cé
de
cho.isiv
entre l'Espagne et la Fran ce
».
»
Mais
quoi
!
ce royaume _sera-t-il a onc gou–
v erné par un _prince q u i aura commencé son
regne par abanclqnner le peuple
qu'il
avoit
\
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