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THÉORIE

GÉNÉRALE

DES

~TRJ!s;

. .

qui

n'ont p~s eneore l'exijlence, n'efl pas quelque chofe d'exif–

tant

,

mais

jimplement quelqzte chofe

d'in.relligible.

Par

exe1fí~

ple , ia ,poffibifüé im_rinfeque de l'enfant qui naitra dans

<lix

ans

1

n'eíl:

ríen d'exifiant aujourd'hui: c'eíl: C€pendant

quelque chofe d'intelligible ; parce que l'intelligibilití!: n'eíl:

pas

rdhein.te

aux chofes exiíl:antes..

bKISTENCE D"ES CHOSES.

69.

DÉFIN!TION

l.

On

appelle

Exi{lant,

tout

e€ qui e:lt:

ho rs de l'état de pure poffibilité, Par exef!1ple, ce monde

vifible , avant d'ecre tiré du néant par l'aétion créatrice du

Tour-puiffant,

était

purement pofüble: cette aétion créa–

trice l'a

rcrn:lu

exiíl:anr.

De meme, une idée

ou

un

fenti–

rnent que j'ai aujourd'hui pour

la

premiere fois , n'éroient

que

po ·1:bles , ou éroient dans l'érar

de

pure poffibilíté , il

y

a deux jo.urs ,

il

y

a dix ans : la caufe qui a

fait

naitre en

moi cette idée ou ·

ce fentiment , les

a,

rendn

exifrans.

_Ce qui eíl:

exiíl:am' ,

ne

ceíle pas d'etre poffible :

parce

que

l'exiíl:ence

ne met

dans le

fojet

exiíl:am,

auc11ne

répu–

·gnance d€ cónfütutifs,

aucune inc.ompatibilité

d'attrihuts.

Mais ce

qui

efl: exiíta9t, ceífe d'etre purement

poffible :

parce qu'il ceíre d'etre

dans

l'ét;u

ou

l'exifience

luí

manqúeit.

70.• DÉFINITION

TI.

L'

Exijlence d'u11e

chofe

,

eíl:

ce

qui

rend

forn1ellement

exifrante

cette

chofe:

c'eft par-la meme,

la

natnre de la chofe

exifrante,

&

ríen

de

plus.

Car

par-la

meme

que

je

con~ois la nature d'une

chofe , par

exemple,

Ía

nature

cl'Arifre,

hors

de l'état

depure

po(Lbilité., je con<;ois–

fon exífience;

&

par,1a

meme que je con~ois

l'exifience

ci'une chofo, par

exemple ,

l'exifi-ence d'Arifie, je cons;ois

fa

natur,e

hors de

l'écat

de p1,1re poffibiJité.

11

n'y

a

done

poinr:

de difü14étion

réelle

a

admettre,

emre

l'exiíl:ence

&

le

fujet exifianr. La chofe exiíl:anre

dl:

un

fojet

métaphyfique, relativement

a

fon

exiftence. (38

& 42).

\

71 • . REMARQUE

l.

Quelques

Phiiofophes

ont

vou!u

regar–

der l'

Exiflence

des

chojes

,

comme

une perfeétiondiílinguée

de

leur namre, comme une

réalité aj-outée

a

leur

etre

:

ils fe font rrompés.

«

Qn'il me foit permis , dit le célebre

" C:Iarkt;:, da~1s

f~

(~meufe

difpute philof<;>phique

avec Leib–

,, .m:z ~- de

fa1r~ 1c1

une

remarque

au

fo

Jet de

l'exiíl:enc~,

,, qm ~e fer~ pe~1t:etr~ p~s inutile. <?n.

~it

~1,1e l'

exifience

efl

"

zwe perfitiion,

e

efi-a-,d1re,

une

realice; &

on la compre–

,, e~rmi

les· propriéré, on les attributs' qui

coníl:ituent

l'ef- .

,, íence ou

la_

nature

d'une

chafe. M~is quand on par~e

de

.,,,

t