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60

en dénaiurer les con!titu tifs intrinfeques

&

eífentíels.

. Par exemple ,

tel

homme, tel lion,

tel

eaitlou,

tel

arbre;

ont aújourd'hui les memes coníl:imtifs intrin'fcques _& eífen–

tiels , qu'ils avoi~nt il

y

a dix ans_: ils ont done la mcme

nattire~ Le caillou vient-il

a

etre

réduit

en chaux, l'arbr~

c:n cendres, l'homme

&

le lion en pourrimre? La nature

. ele ces

,étres

n'efi

plu~- la meme :

pa~·ce que

10s

co¡:ifiitutifa

intrinfeques

&

eífom iels

d'oii

elle _réfoltoit,

dnt

ét€ totale–

ment

altérés

&

clé11at!1rés.

,11-s'agit .

íci

d'€xa111iner

&

.de clé·

t~rminer

en quoi co~fzP,e

·&

011,

f'uhjiJle L'i~entité de a.ature indi-·

Vl.Íuelle,

dans les chfferentes efpec:es d

erres.

1°.

Dans les

Subflances fpiri.welies,

telles,

que

Dieu, un

ange, une ame humaine;

l'identiré

ele

nature

efi la per.1

rnanence

de la méme nature ill'dividuelle, fans aucuri chan–

g ernent fobfl:antiel , fans aucune acquifition

&

fans aucune

d ép(mfüion de fubftance.

·

Il

O •

Dans les

Modes permanen.s,

tels, que

la

figure ; l'idel)•

tité <le nature efi la permaHence de la

meme

fig.ure-

quarrée,

ronde, drculaire, triangulaire, pyramidale, fphérique,

cu,,

bique, en différens tems ou en <lifférens lieux.

·

111°. Dans les

Modes

fucceffifs,

t_els que le mouvemerit

&

.fa

penfée; il

n'y

a jamáis d'identité de

nature__..:

p_arce,

que

ces mo~es

col'lfüte-fl t

eífentiellemen·r dans une

perpetuelle__

fucceffion. Le mouvement qu9a a&uellement tel . carroífe,.

n'eíl.: point le mouvement

qu'1l

avoit:

.i.l

y

a un quart-d'heure:

,

l'idé~ que j'ai

aé1:uellement,

du foleil ,. rfeft point ceUe que

'j,'en eus hier~

_

IVº.

Dans les

Maffes de rna.tiere bmte

~

teltes

qu~un

graJn

de

fable, ou un blc,c d~ pierre; l'idemité de nature confiíl:e

<ians

la

permanemce

du me1ne nombre

&

de la meme na–

ture

des élémens

qui

les

confiituent. Une maa-e

de ·

ma–

tie)(e brnte,

_aug_me,ntée

ou

_dimiriu_ée

_ou

dénaturée,

n'eít

pl~s l

a mem

e maífe.

Vº.

Da.ns

_ les

Szthflances 'Végétales

,

l'iclentité de

nat

ure n-e

'

· '

confiíle pas <lans une

meme

maífe ,

compo.fée de

mem.es

pa~ticules individuelles: puifqu'u-n petit

chene,

qui n'eít '

·au1ourd'hui qu'un

fojble

arbriífeau .,. fera.

encore

le

méme

c/zénf

daflS cinquante ans

~

Ol:l

il aura pe.rdu la plus grande:

panie

de _la fobflance qui le confi-ir

ne aujou

rd'hui ; &

ou

il

an_rcY acqu1s une maffe de fubftance, dou.ze ou quinze cens

fo1~

plus grande , qq e celle qui fo.rme aujourd'hui

fa

na-

. ture.

·

Da.ns

un ch

ene ,

&

dans tout autre

vég.étal' ,

,l'identiré de–

·n~

rn:e co~fi.H:e dome

dans la permanence d'une

meme

Orga-–

nifatw,1- vuale ,

defünée

a

'ast~irer' les·

fucs convenables. de la,

t en:e ;

.a

l~s vo~mrer dans fes.

<;anaux ;.

a

les

y

élabort r ,.

d.~