DIVÉRSES DÉFINHIONS.
Raifon.
6s
85.
DÉFINITION
III.
Un
Syjléme
eíl:
un arrangement
mé-–
thodique, ou de cauíes clefiinées
a
produire certains effcts,,
ou d'ettets cldlin~s
a
dériver cPuhe méme caufe ·ou de plu,–
íieurs caufes. Par
exemple,
Le
fyJUm
e dt
Copmzic
,
efi un arrangement des corps cé..
· Jeíl:es,
cl-eíl
:i.né.a
no11s
faire concevóir comment
s'
operent
QéJTJS
le ciel,
toUS
les phétaomenes
qu'on
Y
obférve..
· Un
[y
fleme
fu.r
la
Gr
ace
, eíl: une philofophique_ .combirtai- .
fon de prinCifilCS
&
de rnnféquences; defünée
a
exp]iquer
ou
a
jufüfier tou't e€ qui paroit incompatible dans
fa
doéhine
de
la gra~e;
&
a
concilier
la
liberté
&
le mérite de
la Créa–
ture qui la re(ioit, avec la
fageíTe
&
la jufüce du Créateur
qui la difp·enfe,
&
qui récompenfe ou, punit ceux qui
lui
font fide'les
ou
infideles.
, Un
f
yfieme
eíl: admi~bl,e:
E{Uand
il
s'accorde avee les
· principes
&
avec
les effets
qu'on
hu
attribue,
fans
em:·
op-.
pofé
a
aucune
vérité
connue~
'
LA
RAISON: S.A.
1{:A,"/'UR~
P.t'
$0N (H1í.É1'.
. 86.
.0ÉFINITION._:
ta
Raifon
, .
~e
précieux
6cou1eme_t'.lt
de
l'lntelligence incréée , ,ce füblime difünétif de l'EÍpece
taf..
fonnable, eíl: dans l'ame humaine, c@tte double
faculté ,
9ui con\oit
&
qui
juge: c'efi done
l'inteiligence
-réu.nie au
1ugemem.
.I~.
La Raifon el\: une
lumiete
natmel~e,
qui.
rtous
f'ait
dif.
cerner ce qui efl: vrai , de ,ce qui eíl faux; ce qui d~coule
d'un principe, de ce qui
n'en .
d~cóule pas; ce qui efi pro–
pre
a
:c~nduire
a
une fi.n, -
d€
ce
qui
n'a pas de tapporr
a~ec cette
meme fin
j
ce
{¡lÚ
efi
}icit€; de
C€
·
qui efi
illicite.;
ce
qui
eft honnete ;
qe
<:.e ' qui eíl: déshomi&te
~
ce
qui eft
vertu, 0e ce qui eft vice <m criine; ce qui_ efi plus
ot1
moins parfaic ,
de
te qui
~ft
plus ou
_.moins
défe_étueux ; ce
qui convient , ou dans l'_ordre
phyfique :
.ou dans l_'ordre
moral, ou dans ·l'erdre politique , de ce
qui en
altéreroir
l'harmonie
&
la ·perfeél:ion.
. ·
11 efi: certain
qu'nne
telle lumi<m~ eft
toujotlrs
~
daí1s
u.n
plus ou moins· haut <legré, le part.;ge de l'~fpece humaine;
&
qu'elle
n'eíl:
,jamais le partage d'aucune efpe~e de brutes:
ainfi que nous le
ferons
voir
&
fentir
dans la Théorie
de
r~~
.
' Ilº.
L'objet
·c1e la
Raifon
efr tóut
ce
que
i'homme petaf ,
connoitre par fes foules lumier~s 11aturelles, fans le fecour,
d'aucune révélation furna_turelle. On verra pal' ce
qui
fui~,
comment s'exerce la
RaifoR,
a
l'é~ard des objets de la Ré~
~vélation.
·
·
·,
E