' DIVERSES 0ÉFINITJONS.
Péritl;
l.equel peut
et.reindittéremmeln,t , ou un étre. réel
&
poíitif,,
ou une
pure
néga(ion
d'etre.
.
•
1
18.
RlMARQ'UE
l Un~
Aélion,pré[ente
quelco,u¡z_ie,
p~r·
exemple; la ·
promenade aél:uelle
d_
A1:ifte··, r~nd
vra1es
tn~1,
propofitions qui auront pour obJet ,
le
prefent , le paífe
j
l'aven3.r .
·
:
·
·
lº. Cette aéHon
préfente rend
vraie
d'abord cette
propo–
:lition, que
je
fais aétuellement ( Arifte [e promene_).
Enf~1i~e,
elle rend y raie cette autre propofiuon
,
que Je
fis
Iuer
(Arifle fe promenera demain ). Enfio, elle rend vraie cette
autre
propofition 51ue je
ferai demain ( Arifle
fe
promena· .
hier ).
·
IIº. Le défaut ou la non-exifl~nce de cene meme afüon , ,
rendroit fauffes ces trois memes propofüions; qui .n'auroienl!
plus avec leur ohjet, la meme
relation
de conformité,
en
genre cJ:énonciaúon.
59.
REMARQUE
II. Une
Propofieion
waie
ne peut
jamai~
devenir fauífe: parce qu'elle eft roujours eífentiellement re•
lative ,
&
a
la circonflance oü elle a
été
faite,
&
a
la
c;r–
con:íl:ance pour laquelle elle a été faite;
&
qn'il eíl: impoffi....
ble
que
íon
oh-jet
foit
&
ne foit pas
a
la
fois
&
dans 1_.,
meme ·circonftance, comme l'énonce la propofoion.
.
. C'eft pour cette raifo!} que le's
Propojitions
prophitiquu,
qui
annon~oient la ·naiífance
&
la
ddlinée
furure
du Meilie
, .
ont
cncore aujourd'hui la meme vérité, qu'elles avoient
avant
l'avénement clu Meffie.
60. REMARQUE
111.
Parmi les propofitions vraies , il
y
en
a qui font vraies d'une vérité eterqelle ;
&
il
y
en a qui
ne
font
vraies que d'une vérité contingente.
·
Ió. On
nomme
Propojitions
d'étemelle ,vérité,
celles /dont
robjet n'a .jamais pu
etre
autrement que la propofo¡on
J'é–
nonce; celles qui. ne peuvent étre fauífes dans aucune
hy–
pothefe poffible.
.
,
·_
Par exemple
,
ces propoíitions (
le Tout efl: égal
a
tont~s
{es parties prifes enfemble, Dieu eíl:, fage
& ,
puiífant, un.
Q
uarré a fes quatre ·angles
&
fes quatre cotés égaux ) font
des propoíitions d'une éternelle vérité ; parce ·qu'ón ne peut
faire aucune ~uppoíitio~,
&
qu'on ne peut imaginer aucun~ '
hypothefe , ou elles
fo1~nr
fauífes.
ll
0 •
Les
Propofiriíms
d'une .vérité
comi~gente,
font celles
dontl'objet eíl: te1 que la propoficion ·l'énonce; Ín~is dont
l'objet auroit pu etre autrement que l'énonce la pt opofition,,:
Par exemple,, ces propofit~ons ( les Corps
terrdhes gravi–
ten,t vers le centre·· de la terre , l'Homme
e.íl:pécheur
8ft
.lJ
ij
.'·