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ou

LA D1ALECTIQUE.

La Méthode:

4)'J.

lº.

Dans les Mathérnatiques, la.

Méthode fymáétique

nous

paroít cornrnunément préférable

a

la

Méthode analytique :

parce qu'elle a l,.avantage d-e rnieux eclaire.r l'e.fprit; en lui

montrant

a

la fo;s,

&

la

Vérite, &

la

route qui conduit.

a

la Vérité.

Comme il

n'"y

a,.

dans l'objet

dt;~

Mathématiques, que

ce

que l,.efprít

y

met

&

qu'il connoit bien;

il

eíl: clair

que

l'on peut t0ujours partir de certains points fixes, <le cer-

,tains principes connus

&

avoués : pour conduire l'efprit,

par un plus ou moi"ns kmg encñúnement de conféquences

en tour poi"nt

lumineufés ,

a

ta

Vérité

particuliere

que l'on

veut faire connoirre

&

fentir, que l'on veut bien établir·

&

bien dérnontrer.

Telle

eíl:. pr écjfément la marche de la Synthefe : mar.che

dont pour-ront peut - etr.e irrélígi~uíement abufer certains

efprits faux

&

p.ervers ;. que pourrQnt

pe.ut

-etre frivolement

fronder cenains efpri"ts füperfü:iels .

&

téné

breux.; mais qui

fera toujours certainernent goutée

&

ap.plaudie par ces.

Efprits

a

v:·aies luniieres,

a

qui

il

a.

ét

é·

d0nné'

&

de favoir

!aifj,r

&

de

favo.ir

établir

&

de

favo.ir

enchainer une

füite

<le vérit-' su

tiles &

farisfaifantes .

IIº.

Dans

:ta

Phyfique

&

dans quetques parties de la

Mé.

taphyfique ·,

oi.1

les chofes

ne

font

pas firnplernent ce

que

,l'efprit les fait,

ou

les chofes.

onr

leur ·narnre propre

&

fpéc ifique antécédemrnent

a.

nos conceptions: il fembl'e

que

la

Méthode analytique

,, guand elle

etl poffible ,,

foit toujours

¡>référable

a

1a

méthode fynrhé:tique..

.

,

Par exemple , on

ne

connoit bien

la

nature des différentes,

efpeces de Corps ; qu'"en les analyfan~ ou en les <lécompo–

fant

,

pour

en

féparer- les. différens

princiP.~S .,

~

les d¡ffé-

r.ens confütu.tifs. (

Phyf.

167 & 1_69 )._

·

De merne ,

on

ne peut bien c.onnoítre la _natur.e d'e

l'Ame_

h11rr1~iqe, la nature_de l':Arne des Erutes;. qu"en les analy–

fant en- q.uelque forre l'une

&

fautre dans leurs opéra..

t_io-ns

&

dans leurs effe_ts :.. ou

qu't!n

remontant de ces

opé–

rations bien obfervées , de ces effers bien connus ,

a

la_

Cau(e invitible

&

q1chée,

qui·

en eíl:,.

da.ns

t'homme

ou

dans la hrute,

&

le

fu

jet

&

le principe.

Analyfer une -fobfiance irnmatérierle , .c~eíl:"donc en· obfer–

ver en. détail , les

differentes Propriétés

perceptible5

:

pour la.

décompofer en quelque forte en fes di-verfes puiífances ;

&

pour paíler de la co.nnoiffance bien érablie

&

bien

coní- .

taté~

de.

ces différemes propriétés perceptibles,

a

la

connoif

..

fance.

de

la nature ou de la fubíl:ance auparavant

inconnue,,.

en

qui

elles r.éfülent, Telle efi

&

l'idée

&

la ma.rche de ..

fAnalyfe.,

F

f

iij.