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IIIº. 11

eíl:

clair que .

ce que

nous venons

de

dire ,

au

fojet d'uµ hr'as

a

étendre, pellt ette dit de meme ' au fujet

<l'u-ne flech€ ou d'üne picrre

~

lancer ; au-dela des bornesf

clu mondé e.xifl:ant: done au-dela

dl!l

monde exifl:ant ,

<\U"

<lela

des limites de rous

les erres corporels -;

~xiíl:e

un

Efpace vrai

&

réel.

C.

Q.

F. D.

246.

As~ERTION

IV.

L'

Efpáce

réel,

exiflant

(iú-del,i de,

'derni~res hotnes du monde, au-dela du terme oi't ceffent les 'étres

corpotels,

efl

uii

efpace

infiní.

DÉMONSTRATION.

1°. On

vient

de démontrer;

qufau.:..clela

du

terme

ou ceífent les etres €ürporels , exifl:e un

E(pacé

,

réel,

ou peur s'étendre mon bras. Par la meme théotie

011:

demonrrera

qu'au-<lela de

€e premier

e(

pace

réel ou peut'.

s'éten<lre

111011

bras, exifl:e un autre ©Ípace

red

oli

peur

s'étendre

un

autre bras ;., qu'au-dela

de

ce fe(tond efpace ·

réel, exifte

un

autre efpace réel ou peut s'éten<lre un noli·

veau bras; qu'au-dela de ce ttoiíieme efpaG~ réel, toujours

plus loin

de

la région

&

des dernier~s bornes des etres

corporels, exifie ún nouvel efpace réel

dli

peut s'étendre·

encore un nouveau bras;

&

ainíi de fuite

a

l'infini.

· Done l'on corn;oit , au-dela des dernieres bornes dtt

:monde, un efpace réel

&

infini. Done cet efpace i:nfini

cxiíle : puifqu'on

le

{;On~oit eírentiellement exiflant;

&

qu'on ne peut ríen imaginer, r.i.en concevoir, qui eq fup–

pofe la non-exifience.

llº.

Je

fuppofe que, de la derniere ,:-ouche

des·

mondes

exiíl:ans, foir tiré un coup de pifiolet ; qui tende

a

lancer

une halle de plomb

hors

de l'e?ceime de

tous

les·

etre,

macériels : que deviendra cette halle

?

Da0s l'hypothefe

ou

elle n'auroit aucune attraél:ion paffive,

qui

la rappellac

vers,

les mondes

exi.fl:

ans ; hypothefe qui ne quadrn pas avec les

loix aB:uelles de la Nature, mais qui efl: abfolument poffiIDlq,

,en

·elle-meme :. cette hall.e

fe

mo-uvroit

á

l'ínfini dans

le

vuide ~- en ligne <lroite ' ·

&

avec un mouvement uniforme.

Car, par quoi pourroit-elle erre arrétée

0-u

retardée ou

clérournée dáns fon rnouvement, au bont de cent toifes

~

Par rien : au bom

ele

cent lieues? Par rien

~

au bout

de

cent

m illions ou de cent billions 0u de

c.ent

trillions

de li-,rnes

s

Par rien.,

·

Cette halle fe mouvrcÍt_ d-0nc ~-

l'irrfiní ,· e.n,

s-'eloigna1t,n

to1.1 jours

des

mon des

ex.i{bri.s;

&

feroit' tou-f,ours- in.finimen-t

élo!gnée

d'atceindre

a

au.cun bo_ur ,· <lans- 1'efp-ace

ou

elle

fe

meut: done cet efpace efl: infini.

111º. Si

d'un

point

quelwm¡ue du.

gl0óe·

que

j.'habire,

j~

mene" p~r la penfée ,.. une

Lign~ indefinie

,

q,ui

a.bomiífe

a.

la

-

detniei:e-