nous dit l'auteur, surtout une base de travail. 11 restait
a
décou–
vrir, parmi ces poemes présentés, sans ordre précis, ceux qui effec–
tivement remontaient
a
l'
époque des Incas.
Je procédai par éliminations successives.
Je mis d 'abord de coté les pieces de Garcilaso, puis les six
poemes de Waman Puma de Ayala, qui mériteraient
a
mon avis
une publication critique spéciale: composées
r
quatre vingts ans
apres la conquete et quelque peu «arrangées» par l'auteur
a
l'inten–
tion de ses lecteurs espagnols, ces pieces font partie d 'un curieux
manuscril retrouvé
a
Copenhague en 191 2 et dont les d'Harcourt
connaissaient en 1925 seulement l'existence.
j'écartai ensuite un grand nombre de chansons créoles avec
mots espagnols.
Mais
il
restait encore un «choix» assez sérieux de poemes
en quechua et avec l'aide de M. Farfán je devais éliminer ceux
dont la date était douteuse.
Le sujet, la forme de la piece, les vers
a
base d 'assonances
el non rimés, le style beaucoup plus ramassé qu 'aux temps fa–
ciles de «la Colonie», une parenté avec les textes de Garcilaso
qui sont une excellente pierre de touche, le vocabulaire, vinrent
a
notre secours et de ces cent dix sept poemes nous pfimes en
tirer neuf, tous vraisemblablement d'époque incalque. (Le déchet
n'est pas étonnant: sur les cent quarante textes des d'Harcourt
une dizaine au plus sont de meme origine.)
Sur ces neuf poemes, sept faisaient partie du Répertoire de
don Cosme Licona. (Les notes placées
a
la fin de cet essai
donnent quelques éclaircissements sur la découverte de ce ma–
nuscrit.)
12 )