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AUTREFOIS
on venait chercher au Pérou, de I'argent, de I'or,
des trésors fabuleux.
Pour ma part j'y ai trouvé seulement des chansons, malS
composées il y a plus de quatre cents ans, et, a mon gofit, si pré–
cieuses, que je ne les changerais pas contre tout I'or du monde.
l'avouerai d'abord, qu'a l'image des enfants qui mangent le
dessert avant le plat de résistance, c'est sans avoir eu encore le
temps d' étudier sérieusement I'histoire des Quechuas et des Ayma–
ras que
j'
ai traduit ces mélopées, qui, sans préjugés ni partis pris,
nous restituent l' atmosphere dans laquelle vivaient les sujets des
Incas.
Ces chansons, témoignages d'une ,époque disparue, sont «de
l'histoire . . On aimera y voir apparattre et la discipline qui
régnait alors, ferme mais aussi paternelle, comme dit le Réglement
Militaire, et, psychologie d'une race, cette gaieté nécessaire et
un peu factice que les chants et les danses entretenaient et dont
l'Inca en personne allait chercher la vertu dans les eaux froides
de' quelque source sacrée.
Mais aussi bien, en face des constructions cyclopéennes du
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