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- cv-

échappe d'allusion a ses cruautés, ainsi qu'on pourrait s'y attendre,

il

n'y aurait ríen que de naturel a supposer que la' piece fut composée

apres la régence d'OLLANTAi et pendant le gouvernemen.t deToUPAC·You–

PANQUI, loué avec une intention si marquée, surtout dans la partie

final~

de l'oouvre. Cette supposition est au surplus conforme au buL

véritable de ce genre de littérature, qni s'emparait, pour ainsi dire

in

{lagranti,

de tous les faits glorieux dignes d'étre transmis a la postérité

afln de les consignar dans des oouvres telles que la présente, ou prédo–

minent surtout le naturel et la précision dans la narration des faits.

D'autre part,

il

n'est pas fait la moindre allusion a HUAYNA-CAPAC ni a

son époque. Mais nous l'avons déja dit, on ne peut émettre qu'une vague

conjecture sur l'époque précise de la composition du drama, et quant a la

personnalité du poete quechua, auteur primitif

d'Ollanta'i,

le plus prudent

est de renoncer

a

toute recherche ultérieure. Ce qui toutefois parait hors

de doute, c'est qu'une oouvre comme celle-ci dut jouir d'un grand renom

en son temps et dut étre représentée avec le plus grand suecas au

moins en présence de HuAYNA·CAPAC, si ce n'est de ToUPAC lui-méme.

DEUX VASES ANTIQUES.

C'est ici le lieu de mentionner comme un fait digne d'étre cité, deux

debris de l'abtiquité qui, conservés jusqu'a nos jours, peuvent étre

regardés comme des preuves d'un autre genre de la réalité de l'épisode

qui a serví de base a notre drame. L'un de ces objets consiste en une

sorte de vase destiné

a

servir de coupe dans les festin's et formé par le

buste d'<EIL-DE-PIERRE (Rumr-Ñawr), l'un des personnages les plus

importants de l'oouvre. Dans la Tradition qui figure a l'Appendice (p.l61),

on voit que l'Indien Fabiai;t. Tito gardait ce vase comme une précieuse

relique~

et que le présent qu'il fit de ce buste au brigadier Don Antonio

Maria Alvarez fut précisément le motif qui engagea l'auteur de la

Tradition

a

la consignar par écrit.

Un vase plus important encore nous parait étre celui qui a été donné

au Musée Royal de Berlín par notre ami Frédéric Hobaguen. On y voit

représenté a la surface extérieure un épisode de guerre, qu'on croit se

rapporter

a

la rencontre des troupes d'OLLANTAi avec celles de l'Inca

du Cuzco.

Si l'on réfléchit qu'au temps des Incas la céramique avait fait de grands