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DE LA BONITE.
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Le courant contraire et la faiblesse de la brise contri.–
buant ensemble a ralentir la marche du batiment, la
nuit tomba avant que
la Bonite
füt
parvenue dans la ri–
viere a la hauteur nécessaire pour venir attaquer l'ile
Puna. A six heures et demie le vent se calma tout
a
fait; on se trouvait
a
petite distance de la rive gauche,
sur un fond de cinq brasses; il fallut encore mouiller et
attendre le jour.
Il arriva lrop lentement au gré de nos voyageurs;
mais il n'amena pas la brise, et jusqu'a deux heures
:;ipres midi force fut de rester a la meme place.
Pendant qu'on attendait ainsi le móment de se re-
. mettre en route, une pirogue en dérive vint passer le
long du bord; elle avait été entrainée de Pmia par le
courant, comme pour rendre témoignage de
1'
obstacle
qui restait encare
a
vaincre. M. Vaillant la
fi ·
saisir pour
fa
reconduire
a
Puna et la rendre
a
son propriétaire.
Rencontre de la goelette :rnglaise
le Basilisk.
Peu apres parut une goelette de guerre anglaise, re–
montant la riviere. C'était
le
Basilúk,
commandé par le
lieutenantde vaisseau .Macdonald, alors en station dans ces
parages. Plus légere que
la Bonite,
elle avait pu profiter
de quelques souffles d'air impuissants
a
faire mouvoir
celle-ci; des qu 'elle fut a portée, M. Vaillant
fit
hisser
les couleurs
frarn~aises
et mettre le yacht anglais au mat
de misaine . La goelette laissa arriver et bientót un canot