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DE LA
BONITE.
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meme position. Le jour venu, on n'apercevait qu'indis–
tinctement
a
travers la brume les terres basses au
s.
de
Malpelo. Une faible brise de N. O. permettait
a
peine
d'avancer; bientot elle se calma tout
a
fait en passant au
N. La mer était unie, l'atmosphere lourde et chaude;
de temps en temps on apercevait dans le lointain l'ile
Santa Clara, pour la perdre de vue bientot apres dans la
brume.
Deux batiments sortant de la riviere paraissaient
a
quelque distance; l'un d'eux passa pres de la corvette :
c'était le navire frarn;ais
l'Adrienne.
Enfin, vers une heure, le vent
commen~a
a
souffier
du N.
o-. ,
et
la Bonite
put reprendre sous toutes ses
voiles sa course interrompue. Au coucher du soleil on
commen~a
a
apercevoir les sommets de l'ile Puna, dont
les terres forment la rive droite de l'embo chure du
Guayaquil. Peu apres on avait dépassé Santa Clara et on
se trouvait sur un fond de quinze brasses entre cette ile
et celle de Puna. Le commandant mouilla en cet endroit
pour attendre le jour.
L'ile Puna peut avoir environ dix lieues de long sur
six de large; elle s'étend du S. O. au N. E., dans une
direction
a
peu pres parallele
a
la rive gauche du fleuve.
C'est une terre basse dont les bords sont presque par–
tout couverts de palétuviers ; mais vers ses deux extré–
mités s'élevent deux petites montagnes d'inégale hauteur
qu'on
aper~oit
d'assez loin ( vingt milles) et qui servent
de points de reconnaissance. La plus élevée est celle