82
OYAGE ·
salut du pavillon ;
lUle
goelette de guerre de la meme
nation était aussi en vue.
Aquatre heures du soir, on avait dépassé la pointe de
Los Picos, derriere laquelle
s'
éleve, daos l'intérieur des
terres, le Cerro de Castro . Ce point, qui marque a peu
pres le milieu de la distance entre le cap Blanc et l'em–
bouchure d.u Guayaquil, est aussi le plus élevé <le la
cote.
A
partir de
la
le terrain s'incline graduellement
jusqu'a la pointe basse de·Malpelo, ou comrnencent les
terres d'alluvion, en partie noyées et couvertes de palé–
tuviers, qui bordent le lit de la riviere. Jusqu'a cette
hauteur la nav igation du golfe ne présente aucune diffi–
culté aux navires qui entrent poussés par la brise du
large; les courants ne s' y font pas meme sentir; mais il
n 'en est pas de meme un peu plus loin.
La Bonite
avan–
<;ait daos la direction de l'ile Santa Clara, qu' on distin–
guait sur l'avant a grande distance; quand vint la nuit,
elle était déja parvenue daos le voisinage de la pointe
Mal pelo .
M. Vaillant jugea convenable de ne pas aller plus loin ,
afin de ne pas s'exposer
a
donner dans l' obscurité sur
quelques-uns des bancs qui regnent le long de la cote.
C'est, en effet, apres Malpelo que commencent les
basses de
Paya.na, qui se prolongent jusqu'a la riviere de
Tumbes. L'ile Santa Clara git a peu pres en face de
Malpelo
a
six ou sept lieues du continent.
La nuit fut passée a courir des bordées, en serrant le
vent, pour se maintenir sous voiles
a
peu pres dans la